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KHAN AKRAM (1974- )

Enfant de l'immigration issue du Bangladesh, le danseur et chorégraphe londonien Akram Khan est très vite devenu l'un des représentants les plus populaires de la danse britannique actuelle. Tissant les fils de sa double identité à travers des œuvres grand public et très personnelles, il réalise une synthèse réussie entre les danses traditionnelles du nord de l’Inde et le langage chorégraphique contemporain de l’Occident.

Un enfant prodige de l'immigration bangladaise

Né le 29 juillet 1974 à Balham (quartier de la banlieue sud de Londres) de parents originaires du Bangladesh, Akram Khan est très tôt confronté à sa double culture anglaise et bangladaise. Dès ses trois ans, sa mère, déçue de n'avoir pu devenir danseuse en raison d'une éducation musulmane stricte, lui fait connaître les danses traditionnelles. À l’âge de sept ans, il est pris en charge par Sri Pratap Pawar, professeur de kathak (danse pure, narrative et traditionnelle du nord de l’Inde). À dix ans, il danse le rôle de Mowgli dans Le Livre de la jungle et se passionne également pour le style chorégraphique de Michael Jackson. À quatorze ans, il est choisi par Peter Brook pour participer, de 1987 à 1989, à la longue tournée mondiale de son adaptation théâtrale du Mahabharata.[--Plus tard, Akram Khan reconnaîtra l'influence de Peter Brook dans son travail : il s’agit bien de privilégier la simplicité et de gommer le superflu. --]Ce n'est qu'à l’âge de vingt ans, qu'il découvre vraiment la danse contemporaine, en se formant à la De Montfort University de Leicester puis à la Northern School of Contemporary Dance de Leeds, où il apprend les techniques américaines de Martha Graham et de Merce Cunningham. Un passage par Bruxelles, à l'école P.A.R.T.S (Performing Arts Research and Training Studios) fondée en 1995 par la chorégraphe belge Anne Teresa de Keersmaeker, parachève cet apprentissage et accroît son goût pour la chorégraphie. C'est dans cette double culture chorégraphique des traditions indiennes et de la contemporanéité corporelle occidentale que se place aujourd'hui encore l'œuvre d'Akram Khan. Celui-ci fonde en 2000 sa propre compagnie, l'Akram Khan Dance Company, après avoir créé à Bruxelles Rush, sa première pièce collective.

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Pour citer cet article

Ariane DOLLFUS. KHAN AKRAM (1974- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • GALVÁN ISRAEL (1973- )

    • Écrit par Lise OTT
    • 960 mots
    • 1 média
    ...Torobaka, la même année, lui assure un succès mondial. Dans cette pièce écrite et conçue fraternellement avec le danseur d'origine bangladaise Akram Khan, monstre sacré du kathak – danse traditionnelle du nord de l'Inde –, il retourne aux origines gitanes du flamenco. Coup sur coup, en 2014 et...

Voir aussi