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KHAN AKRAM (1974- )

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Une œuvre autobiographique

Ses premières créations attirent immédiatement les programmateurs de festivals. Chorégraphe en résidence au Royal Festival Hall de Londres, il en devient artiste associé en 2003. C’est la première fois que ce statut est attribué à un non-musicien. Depuis 2005, il est artiste associé au Sadler's Wells Theatre de Londres, ainsi qu'à la Maison de la Culture (MC2) de Grenoble depuis 2011. De sa double culture, Khan fait un sujet récurrent dans ses pièces et détourne la narration kathak pour raconter un vécu personnel. Ainsi, en 2002, Kaash(« Et alors? » en bengali), sa première longue pièce, est une allusion aux symbolismes des dieux indiens. En 2004, dans Ma (« mère, nature » en Bengali), Akram Khan part d'un souvenir d'enfance (il grimpait dans les arbres lors de son retour au Bangladesh) pour imaginer une allégorie sur la nature et la fertilité. Vertical Road (2010) est inspiré par le soufisme, courant mystique de l’islam. Desh (2011) est un solo consacré à son pays d'origine, avec une forte place accordée à son père. iTMOi (In the mind of Igor)est en revanche une réflexion-hommage autour d’Igor Stravinski, créée en 2013, à l'occasion du centième anniversaire de la création du Sacre du printemps.

Lorsqu'il ne crée pas pour sa troupe, Akram Khan, qui est un danseur très virtuose et physique, privilégie les rencontres avec d'autres artistes reconnus, concourant à la médiatisation de son travail et à sa curiosité pour d'autres cultures. Il cosigne des duos donnés dans le monde entier avec le chorégraphe belge Sidi Larbi Cherkaoui (Zerodegrees, 2005), la ballerine classique Sylvie Guillem (SacredMonsters, 2006), l'actrice française Juliette Binoche (In-I, 2008), le danseur de flamenco Israël Galvàn (2014). En revanche, ses collaborateurs réguliers (le plasticien Anish Kapoor, le compositeur Nitin Sawhney, le producteur Farooq Chaudhry) sont comme lui issus d'une double culture indo-britannique. Le succès immédiat d’Akram Khan en Grande-Bretagne comme à l’étranger démontre que la culture indienne est devenue une part non négligeable de la culture britannique. Au point que c'est Akram Khan qu'on choisit pour l'intermède chorégraphique présenté à l’occasion de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques de Londres, en 2012.

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Pour citer cet article

Ariane DOLLFUS. KHAN AKRAM (1974- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 16/09/2013

Autres références

  • GALVÁN ISRAEL (1973- )

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    • 1 média
    ...Torobaka, la même année, lui assure un succès mondial. Dans cette pièce écrite et conçue fraternellement avec le danseur d'origine bangladaise Akram Khan, monstre sacré du kathak – danse traditionnelle du nord de l'Inde –, il retourne aux origines gitanes du flamenco. Coup sur coup, en 2014 et...