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RAMANUJAN SRINIVASA (1887-1920)

La vie du mathématicien indien Srinivasa Ramanujan représente un cas pratiquement unique dans l'histoire des mathématiques. Bien qu'il ait montré des dispositions, dès son enfance, pour cette discipline, Ramanujan, né le 22 décembre 1887 à Erode dans le Tamil Nadu, ne put poursuivre ses études au-delà du secondaire. Il travailla alors seul, isolé du monde universitaire, jusqu'au moment où il entra en contact, en 1913, avec le mathématicien britannique Godfrey H. Hardy, qui le fit venir dans son pays l'année suivante. Ramanujan y resta jusqu'en 1919. Il mourut prématurément le 26 avril 1920 à Kumbakonam (Inde).

Ses connaissances mathématiques étaient très limitées (ainsi, il ignorait tout de la théorie des fonctions d'une variable complexe), et ses découvertes, données souvent sans démonstration correcte, furent uniquement le fruit de son intuition géniale et de sa mémoire extraordinaire, qui faisaient l'admiration des chercheurs anglais. Tous ses travaux, regroupés et édités par Hardy, en 1927, sous le titre CollectedPapers, portent sur des problèmes de théorie des nombres : fonctions arithmétiques ; sommes trigonométriques ; nombres de Bernoulli ; estimation de la fonction π(x), égale au nombre de nombres premiers inférieurs ou égaux à x ; propriétés de la fonction P(n), égale au nombre des partitions de l'entier n, etc.

— Jacques MEYER

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Pour citer cet article

Jacques MEYER. RAMANUJAN SRINIVASA (1887-1920) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CALCUL MENTAL

    • Écrit par André DELEDICQ
    • 3 879 mots
    • 4 médias
    Cependant, il ne faut pas croire qu'un calculateur prodige ne puisse pas être un vrai mathématicien. Témoinl'Indien Srinivasa Ramanujan (1887-1920) qui fut, tout à la fois, calculateur génial et mathématicien fécond. On raconte, à son sujet, une anecdote caractéristique : Godfrey Hardy (1877-1947)...
  • DIOPHANTIENNES ÉQUATIONS

    • Écrit par Jean-Louis COLLIOT-THÉLÈNE, Marcel DAVID, Universalis
    • 6 121 mots
    • 1 média
    Pour établir une conjecture de Ramanujan l'équation :
    n'a pour solutions que n = 3, 4, 5, 7, 15, Nagell (1960) eut recours à la théorie algébrique des nombres (calculs dans le corps Q (√− 7).
  • INDE (Arts et culture) - Les mathématiques

    • Écrit par Agathe KELLER
    • 5 429 mots
    • 3 médias
    ...(aujourd’hui Chennai). Bien sûr, les choses ne sont pas si simples. L’une des grandes figures de la théorie des nombres du xxe siècle, l’atypique Srinivasan Ramanujan, un autodidacte génial qui se fait connaître en échangeant avec Godfrey H. Hardy à Cambridge et ouvre des domaines en théorie des...
  • NOMBRES (THÉORIE DES) - Théorie analytique

    • Écrit par Jean DIEUDONNÉ
    • 7 744 mots
    • 1 média
    De plus, chacun des termes de la série (15), considéré comme fonction de n, est négligeable devant le précédent ; en particulier, on a la partie principale (résultat dû à G. H.  Hardy et à S. Ramanujan) :

Voir aussi