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NERVEUX (SYSTÈME) Neurogenèse et évolution

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Caractères généraux de l'évolution du système nerveux des vertébrés

Un même plan général

Le S.N.C. des vertébrés montre un plan d'organisation semblable dans les différentes classes actuelles de cet embranchement. Il se met en place au cours de l'embryogenèse dont les débuts sont similaires pour tous les groupes de vertébrés mais dont l'achèvement varie selon le niveau d'organisation atteint en définitive. Chez tous (fig. 4), on peut le subdiviser en une portion impaire, mais bilatéralement symétrique : le névraxe, et en une portion paire : le télencéphale.

Névraxe

Le névraxe comprend à partir de son extrémité caudale :

– la moelle épinière, dérivée directement du tube neural de l'embryon ;

– le bulbe rachidien, le pont et le cervelet, dont l'origine embryologique se trouve dans une première dilatation du tube neural, le rhombencéphale, qui se dédoublera secondairement en deux vésicules, le myélencéphale, qui deviendra le bulbe, et le métencéphale fournissant le pont et le cervelet ;

– le tectum optique (dédoublé chez les mammifères en tubercules quadrijumeaux antérieur et postérieur), les pédoncules cérébraux et diverses autres structures, qui seront fournis par la vésicule embryonnaire dénommée mésencéphale ;

– l'épithalamus, le thalamus dorsal, le thalamus ventral et l'hypothalamus, qui proviennent de la vésicule cérébrale appelée diencéphale, cette dernière représentant elle-même la partie caudale d'une vésicule primitive unique, le proencéphale.

Télencéphale

Vertébrés : vésicules cérébrales embryonnaires - crédits : Encyclopædia Universalis France

Vertébrés : vésicules cérébrales embryonnaires

Le télencéphale, origine des hémisphères cérébraux, est constitué par une paire de vésicules télencéphaliques qui présentent en coupe transversale deux parties : une ventrale massive et épaisse et une dorsale beaucoup plus mince. Cette dernière est le pallium, qui limite dorsalement et latéralement une cavité (ventricules cérébraux), qui prolonge de façon bilatérale et céphalique la cavité impaire centrale du tube neural.

Grande lignes de l'évolution

Le névraxe retient chez tous les vertébrés beaucoup de traits communs, ce qui permet de retrouver et de retracer plus facilement les homologies existant entre les différentes classes, d'une part, et, d'autre part, de distinguer aussi du même coup plus facilement les grandes lignes, voire le détail, des modifications apportées par la phylogenèse.

En revanche, les structures adultes dérivées du télencéphale et rassemblées sous le vocable général d'hémisphères cérébraux sont d'interprétation moins aisée. En particulier, un véritable saut apparaît lorsqu'on compare les espèces non mammaliennes les plus perfectionnées (reptiles, oiseaux) et les mammifères (fig. 5).

Télécenphale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Télécenphale

Chez les inframammaliens, trois grandes régions peuvent être reconnues dans le télencéphale :

– les structures directement liées à l'olfaction, qui sont le bulbe olfactif, formé de couches successives et alternées (les unes renferment surtout des corps neuronaux, les autres des fibres nerveuses et des prolongements dendritiques) qui reçoivent les axones des cellules réceptrices olfactives, et le lobe piriforme, ou cortex olfactif, qui forme la partie basale superficielle des hémisphères cérébraux où arrivent des informations provenant surtout des bulbes olfactifs ;

– les corps striés (ou striatum ou noyaux de la base), masse compacte de neurones à disposition ventrale constituant l'essentiel de la substance grise des hémisphères et que l'on peut subdiviser en une partie interne d'origine phylogénétique plus ancienne (le paléostriatum) et une partie externe plus récente (le néostriatum) ;

– les structures limbiques, en groupant sous ce terme un ensemble de formations complexes et hétérogènes dérivées du pallium et dans lesquelles on peut distinguer une portion médiane et dorso-médiane, le cortex[...]

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Écrit par

  • : professeur de psychophysiologie à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie

Classification

Pour citer cet article

Paul LAGET. NERVEUX (SYSTÈME) - Neurogenèse et évolution [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 10/02/2009

Médias

Théorie de l'orthogone - crédits : Encyclopædia Universalis France

Théorie de l'orthogone

Méduse : réseau nerveux ectodermique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Méduse : réseau nerveux ectodermique

Neurone unipolaire vrai - crédits : Encyclopædia Universalis France

Neurone unipolaire vrai

Autres références

  • ORGANISATION DISCONTINUE DU TISSU NERVEUX

    • Écrit par
    • 249 mots

    Les éléments qui composent le tissu nerveux sont-ils en continuité ou seulement en contiguïté ? La question oppose, à la fin du xixe siècle, les « réticulistes », partisans d'un tissu nerveux constitué de cellules anastomosées par leurs dendrites et leurs axones en de véritables réseaux...

  • ACARIENS

    • Écrit par et
    • 6 631 mots
    • 2 médias
    La plupart des acariens possèdent un système nerveux très condensé, limité à une masse ganglionnaire – appelée synganglion ou « cerveau » – entourant la partie antérieure du tube digestif. Le synganglion est inclus dans un sinus du système circulatoire recevant l'aorte dorsale. De nombreuses cellules...
  • ACÉTYLCHOLINE

    • Écrit par
    • 1 910 mots
    • 2 médias
    L'ACh existe dans le tissu nerveux essentiellement sous forme inactive liée à une protéine, ce qui la protège contre la destruction enzymatique. Dès sa libération, elle subit une hydrolyse par l'acétylcholinestérase (AChE). Presque simultanément la choline-acétylase assure la néosynthèse d'ACh qui est...
  • ADRÉNALINE

    • Écrit par
    • 3 565 mots
    • 2 médias
    C'est également sous forme de granules que la noradrénaline est, elle aussi, stockée dans les terminaisons nerveuses. La concentration en catécholamines de ces granules est moins grande que dans les granules de la médullo-surrénale ; le rapport noradrénaline/ATP y est différent (de 12 à 18/1). La libération...
  • AGRESSION (psychologie sociale)

    • Écrit par
    • 902 mots

    L’agression est définie comme un comportement qui vise à blesser intentionnellement un individu motivé à se soustraire à ce traitement. Les recherches conduites sur les formes et fonctions du comportement agressif ont mobilisé des méthodologies extrêmement variées (statistiques publiques judiciaires...

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