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BALTIQUE MER

Géologie et géomorphologie

Les régions occupées par la mer Baltique ayant été couvertes de glaciers lors des bas niveaux marins quaternaires récents, le fond ne présente pas de traces d'un réseau fluviatile cohérent. On y trouve au contraire des bassins discontinus, parfois très profonds (jusqu'à 459 m, au nord de Gotland), séparés par des seuils d'une cinquantaine de mètres seulement. C'est là un paysage glaciaire à ombilics, peu remanié parce qu'il a été submergé dès son abandon par les glaces, et simplement voilé par les sédiments postérieurs.

Du paysage préglaciaire il ne reste que quelques traces : on peut suivre sur le fond la cuesta cambro-silurienne qui forme la côte nord de l'Estonie et la côte ouest de Gotland : la dépression périphérique au pied de cette cuesta forme le golfe de Finlande et la grande fosse au nord de Gotland.

Quant à la mer d'Åland, ce serait un fossé tectonique ancien, à remplissage sédimentaire d'âge primaire, peut-être recreusé par les glaciers.

Les vases marines postglaciaires, riches en matière organique, ne se déposent qu'au-delà de 30 ou 40 m de fond, et recouvrent généralement des argiles glacio-lacustres tardiglaciaires, reposant elles-mêmes sur les argiles à blocaux des dépôts morainiques. Certains reliefs allongés semblent être des moraines frontales ou des eskers.

Baltique : relief et sédiments - crédits : Encyclopædia Universalis France

Baltique : relief et sédiments

Dans les zones peu profondes, les sédiments fins ne se sont pas maintenus, et des cailloutis résiduels pavent le fond. Devant les littoraux sableux, le fond est tapissé de sable jusqu'à une dizaine de mètres de profondeur. Enfin, çà et là, des fonds rocheux lisses sont formés de roches moutonnées façonnées par l'abrasion glaciaire.

Sous les sédiments quaternaires, on trouve en Baltique du nord et du centre, jusqu'à la cuesta transversale, le socle archéen métamorphique et cristallin, généralement dépouillé de couverture sédimentaire autre que quaternaire. Au sud et au sud-ouest, jusqu'à Bornholm, c'est la couverture cambro-silurienne qui forme le fond rocheux. À l'ouest de Bornholm, il s'agit surtout de Crétacé.

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Pour citer cet article

Jean-Pierre PINOT. BALTIQUE MER [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Baltique : le lac proglaciaire - crédits : Encyclopædia Universalis France

Baltique : le lac proglaciaire

Baltique : le lac à Ancylus - crédits : Encyclopædia Universalis France

Baltique : le lac à Ancylus

Baltique : remontée isostatique actuelle - crédits : Encyclopædia Universalis France

Baltique : remontée isostatique actuelle

Autres références

  • ALLEMAGNE (Géographie) - Géographie économique et régionale

    • Écrit par Guillaume LACQUEMENT
    • 12 044 mots
    • 9 médias
    ...lieux de villégiature et de cure de la bourgeoisie et de l'aristocratie (station de Norderney, 1797, ou de Wangerooge, 1804). L'urbanisme contemporain, en particulier l'urbanisme socialiste sur la Baltique, a rallongé les fronts de mer par des immeubles et des zones pavillonnaires (comme à Warnemünde...
  • AMBRE

    • Écrit par Christine FLON
    • 1 674 mots
    • 2 médias

    Le terme d'ambre est employé couramment par les minéralogistes et les paléontologistes pour désigner une résine fossile que l'on trouve principalement dans les sédiments des bords de la mer Baltique. L'ambre se présente généralement sous forme de nodules irréguliers relativement tendres, jaunâtres,...

  • COURLANDE

    • Écrit par Jean BÉRENGER
    • 410 mots

    Province occidentale de la Lettonie, située sur la Baltique, au sud du golfe de Riga, la Courlande eut une existence propre à partir du xvie siècle. Peuplée par les Koures qui parlaient un dialecte letton, la province est conquise, entre 1245 et 1250, par les chevaliers Teutoniques qui convertissent...

  • ÉPICONTINENTALES MERS

    • Écrit par Jean-Pierre PINOT
    • 1 840 mots
    • 2 médias
    ...l'évaporation ; la salinité s'abaisse, parfois dans de très fortes proportions, et les sorties d'eau, qui l'emportent largement, s'opèrent en surface : ce sont les mers « à bilan positif », telle la mer Baltique. Dans les mers plus ouvertes, et surtout dans celles qui forment couloir, la différenciation...
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Voir aussi