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IONOSPHÈRE

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L'ionosphère et les radiocommunications

Depuis la première liaison radioélectrique via l'ionosphère réalisée par Marconi, l'utilisation de cette technique de communication entre deux stations terrestres lointaines s'est développée. Elle conserve encore une certaine importance malgré la concurrence des liaisons par satellite. Le problème pour une liaison donnée est le choix de la fréquence de travail : trop élevée, l'onde ne sera pas réfléchie par l'ionosphère mais la traversera et sera perdue dans l'espace ; trop faible, l'absorption dans les basses couches (région D) devient prohibitive pour le bilan de liaison. D'où la nécessité de choisir au mieux la fréquence de la liaison et surtout de la modifier en fonction de l'état de l'ionosphère. Les fréquences utilisées, de l'ordre de quelques dizaines de mégahertz, sont plus faibles de nuit quand l'ionosphère est moins dense et plus élevées de jour pour minimiser l'absorption. Des services de prévision ionosphérique chargés de déterminer à l'avance l'état probable de l'ionosphère du point de vue de ses effets radioélectriques existent dans certains pays, dont la France.

Les liaisons satellite-sol s'effectuent à des fréquences plus élevées, de l'ordre de plusieurs centaines de mégahertz. Les effets de réfraction et de diffusion deviennent alors négligeables, et l'ionosphère peut être considérée comme transparente. À des fréquences basses, de l'ordre de la dizaine ou de la centaine de kilohertz, l'ionosphère se comporte également comme un réflecteur. La cavité comprise entre la Terre et l'ionosphère est équivalente à un guide d'onde sphérique (dont l'épaisseur est seulement de quelques longueurs d'onde). Ces propagations, caractérisées par une bonne stabilité de phase, sont utilisées pour transmettre des fréquences de référence ainsi que des signaux horaires.

Remarquons enfin que les émetteurs de radiodiffusion, aussi bien en ondes courtes qu'en ondes longues, peuvent être reçus à grande distance grâce à la réflexion sur l'ionosphère.

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Pour citer cet article

Jean-Claude CERISIER. IONOSPHÈRE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Guglielmo Marconi - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Guglielmo Marconi

Formation d'une couche ionisée - crédits : Encyclopædia Universalis France

Formation d'une couche ionisée

Altitude - crédits : Encyclopædia Universalis France

Altitude

Autres références

  • AÉRONOMIE

    • Écrit par
    • 4 157 mots
    • 11 médias
    ...jusqu'aux environs de 100 km. Dans l'hémisphère Sud, les sens de rotation sont inversés. Au-dessus de 100 km, le rayonnement solaire ultraviolet a formé l' ionosphère constituée d'électrons et d'ions positifs qui sont toujours en quantité inférieure au millième des concentrations des espèces neutres. Malgré...
  • APPLETON EDWARD VICTOR (1892-1965)

    • Écrit par
    • 428 mots

    Né le 6 septembre 1892 à Bradford (Grande-Bretagne), Edward Victor Appleton fit ses études supérieures à l'université de Cambridge, où il eut John Joseph Thomson et Ernest Rutherford pour professeurs. Après une interruption due à la Première Guerre mondiale, il entreprit des recherches...

  • ATMOSPHÈRE - La couche atmosphérique terrestre

    • Écrit par
    • 7 816 mots
    • 7 médias
    ...comporte assez peu de particules ionisées, entre 60 et 400 kilomètres d’altitude on observe une couche abondante d’ions positifs et d'électrons libres, l'ionosphère. Ces particules sont produites par ionisation lorsque des molécules d’azote et des atomes d’oxygène absorbent des radiations de très...
  • AURORE POLAIRE

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    • 5 522 mots
    • 4 médias
    ...meilleure connaissance des aurores et montrera surtout qu'elles ne sont que la signature des phénomènes qui affectent l'ensemble de la magnétosphère et de l' ionosphère terrestres. Il est devenu évident que la coordination des efforts n'est pas seulement nécessaire pour les observations au sol, mais s'avère...
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