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WATERLOO BATAILLE DE (1815)

Rentré de l'île d'Elbe au début de mars 1815, Napoléon est aussitôt mis hors la loi par le Congrès de Vienne. L'Angleterre, la Prusse, la Russie et l'Autriche s'engagent à marcher contre lui.

Fidèle à sa tactique, il veut gagner l'ennemi de vitesse et manœuvrer en position centrale. Avant d'affronter l'armée russe et l'armée autrichienne restées sur le Rhin, il se porte donc, à marches forcées, entre l'armée anglo-hollandaise (forte de 100 000 hommes) sous Wellington, concentrée vers Bruxelles, et l'armée prussienne (115 000 hommes) sous Blücher, regroupée vers Namur. Il compte les battre séparément avec son armée de 120 000 hommes, qui comprend la garde impériale, cinq corps d'armée et une réserve de cavalerie. Cette armée, formée hâtivement de vieux soldats et de volontaires, a un moral ardent mais des nerfs fragiles ; son encadrement ne vaut pas celui de naguère.

La Belle Alliance - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

La Belle Alliance

Le 16 juin, Blücher est battu à Ligny, mais il réussit à échapper à Grouchy. Le 17, Wellington s'installe défensivement au sud de Waterloo, en s'adossant si dangereusement à la forêt de Soignes que Napoléon décide de l'y attaquer dès le lendemain. Le dimanche 18, les troupes françaises multiplient les assauts meurtriers, sous les ordres de Ney, sans parvenir à rompre l'infanterie de Wellington. Au moment décisif, alors que Napoléon espérait voir déboucher Grouchy sur sa droite, Blücher fait irruption sur le champ de bataille, prenant à revers l'armée française qui fuit en déroute. Protégé par le dernier carré du 1er grenadiers, Napoléon se replie en France. Il abdiquera peu après cette foudroyante défaite.

— Pierre GOBERT

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Écrit par

  • : ancien élève de l'École polytechnique, général

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Pour citer cet article

Pierre GOBERT. WATERLOO BATAILLE DE (1815) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

La Belle Alliance - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

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Autres références

  • BLÜCHER GEBHART LEBERECHT VON (1742-1819)

    • Écrit par Jean BÉRENGER
    • 473 mots
    • 1 média

    La carrière de Blücher, général prussien qui attacha son nom à la défaite de Napoléon à Waterloo, se déroule en deux temps. Jusqu'à la soixantaine, il mène la vie assez obscure d'un officier de cavalerie. À partir de 1805 il est l'un des chefs du parti anti-français en ...

  • CONSULAT ET EMPIRE - (repères chronologiques)

    • Écrit par Sylvain VENAYRE
    • 185 mots

    9-10 novembre 1799 Coup d'État de Bonaparte (18-Brumaire an VIII), qui est nommé consul provisoire.

    17 janvier 1800 Suppression de soixante des soixante-treize journaux politiques parisiens.

    15 juillet 1801 Signature du Concordat avec le pape Pie VII.

    20 mai 1802 Rétablissement de l'...

  • EMPIRE (PREMIER)

    • Écrit par Jean TULARD
    • 8 015 mots
    • 12 médias
    Cette modération fut remise en cause par la brève aventure des Cent-Jours, le retour de Napoléon (1er mars 1815) trouvant son aboutissement à Waterloo (18 juin 1815). Aventure qui fut considérée d'emblée par les politiques (Fouché) et les stratèges (Clausewitz, Jomini) comme une folie. Ses conséquences...
  • GROUCHY EMMANUEL marquis de (1766-1847) maréchal d'Empire

    • Écrit par Jean MASSIN
    • 340 mots

    Transfuge de sa classe (pour emprunter au marxisme son vocabulaire), Grouchy offre l'exemple typique de ces nobles qui, choisissant le parti patriote contre le parti aristocrate, embrasseront la cause révolutionnaire avec autant de persévérance que de détermination. Beau-frère de Condorcet et de...

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