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LEBRUN ALBERT (1871-1950)

Homme d'État français, né le 29 août 1871 à Mercy-le-Haut (Meurthe-et-Moselle), mort le 6 mars 1950 à Paris.

Albert Lebrun accomplit sa scolarité au lycée de Nancy avant d'entrer à l'École polytechnique, dont il sort major, puis à l'École nationale supérieure des mines. Élu député de la Lorraine à partir de 1900, puis sénateur à partir de 1920, président du Sénat en 1931, président du Conseil général de Meuthe-et-Moselle de 1906 à 1932, président ou rapporteur de commissions parlementaires au cours de cette même période, il occupe également divers postes dans les gouvernements : ministre des Colonies (1911-1913, 1913-1914), ministre de la Guerre (1913) et ministre du Blocus et des Régions libérées (1917-1919).

Albert Lebrun - crédits : Keystone-France/ Gamma-Rapho/ Getty Images

Albert Lebrun

Conservateur modéré et candidat de compromis, acceptable par tous, Lebrun est élu président de la République le 10 mai 1932, quand il s'agit de trouver un successeur à Paul Doumer, assassiné quelques jours plus tôt. Dans le rôle largement symbolique qui est le sien, Lebrun s'adapte facilement aux gouvernements de droite comme de gauche et s'abstient d'exercer son influence sur les nominations ministérielles et la politique du gouvernement. Le 15 avril 1939, il est réélu pour un second mandat.

Lorsque l'Allemagne envahit la France, Lebrun tente de préserver l'unité nationale face aux dissensions politiques au sein du gouvernement et à la menace militaire. Il ne parvient cependant pas à prendre les rênes du pays et se contente de suivre la décision prise par le cabinet en juin 1940, alors qu'il aurait personnellement préféré diriger un gouvernement en exil. Après le vote, en juillet, des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, Albert Lebrun se retire à Vizille, près de Grenoble, avant d'être déporté au camp d'Itter, dans le Tyrol, en 1943-1944. En reconnaissant le général De Gaulle comme chef du gouvernement provisoire à la libération, Lebrun met lui-même un terme à sa carrière politique. Dans son autobiographie, intitulée Témoignage (1945), il tente d'éclaircir les événements troubles auxquels il a participé.

— Universalis

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Pour citer cet article

Universalis. LEBRUN ALBERT (1871-1950) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Albert Lebrun - crédits : Keystone-France/ Gamma-Rapho/ Getty Images

Albert Lebrun

Autres références

  • ARMISTICE DE 1940

    • Écrit par Guy ROSSI-LANDI
    • 935 mots
    • 1 média

    L'armistice franco-allemand signé à Rethondes le 22 juin 1940 par le général Huntziger et le général Keitel reste l'un des sujets les plus controversés de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. La « drôle de guerre » a pris fin le 10 mai 1940 avec l'invasion de...

  • FRONT POPULAIRE

    • Écrit par Serge BERSTEIN
    • 4 946 mots
    • 1 média
    ...majorité de gauche. Aussi, son chef parlementaire, Léon Blum, revendique-t-il la direction du gouvernement, que le président de la République, le modéré Albert Lebrun, lui consent à contrecœur. Le 4 juin 1936, Léon Blum devient le premier chef de gouvernement socialiste dans l'histoire de la République....
  • TROISIÈME RÉPUBLIQUE

    • Écrit par Louis GIRARD
    • 14 493 mots
    • 33 médias
    Cependant que le modéré Albert Lebrun remplaçait à la présidence Doumer assassiné, les élections de 1932 donnaient la majorité aux socialistes et aux radicaux. Toujours privé de la participation socialiste et du concours de la droite, Herriot prit le pouvoir sans entrain. L'Allemagne enterrait les réparations...

Voir aussi