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8 avril-4 mai 1990

Grèce. Victoire de la droite aux élections législatives et présidentielle

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Le 8, pour la troisième fois en moins d'un an, les électeurs grecs sont appelés à désigner les trois cents membres du Parlement d'Athènes. Après deux scrutins n'ayant dégagé aucune majorité parlementaire, la Nouvelle Démocratie (N.D., conservateur) manque d'un siège la majorité absolue, avec cent cinquante élus (+ 2) et près de 47 p. 100 des voix (+ 0,75 p. 100). La gauche obtient 146 sièges dont 123 (— 5) pour les socialistes du P.A.S.O.K. (38,61 p. 100 des voix ; — 2,07 p. 100) et 19 (— 2) pour la Coalition de la gauche et du progrès formée autour des communistes (10,23 p. 100 des voix ; — 0,74 p. 100). Un petit parti de centre droit, le D.I.A.N.A., obtient un député. Avec le soutien de ce député, Constantin Mitsotakis, soixante-douze ans, se déclare prêt à former un gouvernement basé sur le « dialogue » et le « consensus », tandis que la Bourse d'Athènes salue la victoire de la droite par un bond de quatorze points.

Le 10, le président de la République, Christos Sartzétakis, charge le chef de la N.D. de former le nouveau gouvernement, qui entre en fonctions le 11.

Le 24, Constantin Mitsotakis propose au pays des mesures d'austérité pour faire face à la situation économique catastrophique, attribuée à huit années de gestion socialiste. Pour lutter contre le déficit des dépenses publiques, l'inflation proche de 20 p. 100 et l'augmentation de la dette publique, il annonce la fin de l'indexation des salaires sur les prix et de sévères réductions de dépenses. Ce programme obtient, le 26, l'approbation du Parlement (152 voix sur 299 présents). Andréas Papandréou, chef du P.A.S.O.K., ne manque pas de dénoncer l'atteinte ainsi portée aux intérêts des travailleurs.

Le 4 mai, Constantin Caramanlis, quatre-vingt-trois ans, est élu président de la République par le Parlement en remplacement de Christos Sartzétakis. L'ancien chef d'État et fondateur de la N.D. avait accepté, après la victoire de celle-ci aux législatives le 8 avril, la proposition de Mitsotakis d'être candidat. La droite détient désormais les postes clés du pouvoir.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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