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5-21 novembre 1989

Grèce. Persistance de la crise politique malgré les élections législatives

Le 5, les électeurs grecs sont appelés à renouveler les trois cents sièges du Parlement. Ces élections sont rendues nécessaires par la démission, le 7 octobre, du gouvernement de transition formé en juillet par la Nouvelle Démocratie (conservateurs) et la Coalition de la gauche et du progrès, dont les communistes sont la principale composante. Elles interviennent après trois mois de « catharsis » au cours desquels le cabinet sortant a tenté de faire la lumière sur les scandales ayant agité la vie politique hellène depuis deux ans, en particulier sur l'affaire Koskotas, un détournement de plus de 200 millions de dollars de la Banque de Crète dans lequel seraient impliqués plusieurs membres de l'état-major du Parti socialiste (P.A.S.O.K.), y compris l'ancien Premier ministre Andréas Papandréou. Les résultats ne clarifient pas la situation : la Nouvelle Démocratie, avec 46,28 p. 100 des voix (+ 2,03 p. 100), reste la première formation politique du pays et obtient 148 sièges (+ 3), soit trois de moins que la majorité absolue. Le P.A.S.O.K. parvient à regagner des voix (40,70 p. 100, + 1,55 p. 100) et des sièges (128, + 3), tandis que la Coalition de la gauche et du progrès paie son alliance avec les conservateurs en perdant 2,25 p. 100 des voix (10,87 p. 100) et 7 sièges (21).

Le 21, les chefs des trois grands partis parviennent à un accord pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale, dirigé par l'économiste Xénophon Zolotas. Prévu pour durer jusqu'au printemps de 1990, ses objectifs sont essentiellement économiques.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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