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6-29 avril 2005

Irak. Mise en place d'un nouvel exécutif

Le 6, au terme de plusieurs semaines de blocage politique, l'Assemblée nationale intérimaire élit à une très large majorité le Kurde Jalal Talabani au poste de président de la République. Celui-ci et les deux vice-présidents, le sunnite Ghazi Al-Yaouar, chef de l'État sortant, et le chiite Adel Abdel-Mehdi, forment le nouveau conseil présidentiel.

Le 7, le conseil présidentiel désigne comme Premier ministre le chiite modéré Ibrahim Al-Jaafari, chef du parti islamiste Al-Daawa. Dans sa déclaration, le nouveau président Jalal Talabani propose l'« amnistie » des Irakiens ayant pris les armes contre les forces étrangères, distinguant ces derniers des « terroristes criminels qui viennent de l'étranger et qui font alliance avec les criminels baasistes ».

Le 9, le deuxième anniversaire de la chute de Saddam Hussein est marqué par l'organisation d'une manifestation antiaméricaine à Bagdad, à l'appel de l'imam chiite radical Moqtada Al-Sadr. Il s'agit du plus grand rassemblement dans la capitale depuis deux ans. Au cours de la journée, trente personnes sont tuées dans le pays.

Le 12, le gouvernement polonais annonce le retrait à la fin de l'année de ses mille sept cents soldats présents en Irak.

Le 20, à Bagdad, l'ancien Premier ministre Iyad Allaoui échappe à un attentat-suicide. Une trentaine de personnes sont tuées dans le pays au cours de la journée. Par ailleurs, cinquante-sept corps sont repêchés dans le Tigre: ils proviennent de la ville de Madaïen, au sud de Bagdad, où des rebelles sunnites avaient procédé à une prise d'otages d'environ quatre-vingts personnes les 15 et 16.

Le 25, un responsable du Pentagone déclare que l'enquête sur la mort de l'agent de renseignement italien Nicola Calipari, tué à un point de contrôle de l'armée américaine après la libération de la journaliste Giuliana Sgrena, en mars, conclut que les soldats « ont respecté toutes les procédures pour des opérations de contrôle ».

Le 28, l'Assemblée nationale intérimaire investit le gouvernement présenté par Ibrahim Al-Jaafari. Le cabinet est dominé par les chiites, vainqueurs des élections du 30 janvier, et comprend peu de sunnites. La Liste irakienne d'Iyad Allaoui notamment, troisième force politique du pays, n'est pas représentée. Ahmed Chalabi, ancien protégé des États-Unis, est l'un des vice-Premiers ministres.

Le 29, une trentaine de civils et de militaires sont tués dans le pays lors d'une série d'attentats. Celle-ci est liée à un appel à la poursuite de la lutte contre les Américains, lancé par Abou Moussab Al-Zarkaoui, chef présumé d'Al-Qaida en Irak.

Le 29 également, dans un communiqué commun, les autorités italiennes et américaines annoncent officiellement leur désaccord sur les conclusions de l'enquête conjointe, relative à la mort de Nicola Calipari.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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