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8-27 novembre 1982

Pologne. Libération de Lech Wałęsa

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Le 8, Mgr Joseph Glemp, primat de Pologne, s'entretient avec le général Jaruzelski. Tous deux fixent au 18 juin 1983 la date de la visite que fera Jean-Paul II dans son pays natal. L'annonce de cette visite est manifestement destinée à calmer les esprits à la veille de la journée de grève décrétée par la direction clandestine de Solidarité. Le pouvoir, de son côté, multiplie les arrestations et les mises en garde.

Le 10, le mot d'ordre de grève générale semble peu suivi. Toutefois, des manifestations ont lieu dans plusieurs villes (Varsovie, Nowa-Huta, Poznań), suivies de centaines d'arrestations.

Le 11, un porte-parole officiel annonce la libération prochaine de Lech Wałęsa, toujours interné à Arlamov, près de la frontière soviétique.

Le 12, la nouvelle est confirmée par la télévision.

Le 14, Lech Wałęsa regagne son domicile, dans la banlieue de Gdańsk. Acclamé par la foule qui l'attend, il déclare : « Nous allons gagner. »

Le 15, dans une conférence de presse, il précise qu'il n'a rien signé, ni rien promis aux autorités pour obtenir sa libération. Il reste fidèle à l'esprit des accords de Gdańsk, conclus en août 1980.

Le 16, le porte-parole du gouvernement fait savoir qu'aucune conversation n'est prévue avec Lech Wałęsa, qui « n'est plus qu'une personne privée ».

Le 20, ce dernier s'entretient, à Varsovie, avec Mgr Glemp. Le lendemain, dans une homélie, le primat de Pologne revendique le droit pour les catholiques d'être présents dans la vie publique.

Le 27, pour la première fois depuis l'échec de la grève du 10, la direction clandestine de Solidarité sort de son silence. Dans quatre documents, elle annule les mots d'ordre de grève lancés pour la mi-décembre et réaffirme sa confiance en Lech Wałęsa.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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