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8-26 août 1986

Liban - O.N.U.. Attentats à Beyrouth et harcèlement de la F.I.N.U.L. par les miliciens chiites

Le 8, une voiture piégée explose dans le secteur musulman de Beyrouth, à proximité d'une permanence du mouvement chiite Amal, dans le quartier de l'université arabe : treize personnes sont tuées et quatre-vingt-douze autres blessées. De la même manière, dans le secteur chrétien de Beyrouth-Est, le 14, l'explosion d'une voiture piégée dans le quartier populeux de Dora fait vingt morts et une centaine de blessés.

Le 11, dans le sud du Liban, deux miliciens chiites, dont un d'Amal, sont tués à un poste de contrôle de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (F.I.N.U.L.) par des soldats français qu'ils avaient menacés de leurs armes. Par la suite, les miliciens d'Amal encerclent les positions du contingent français de la F.I.N.U.L. qu'ils pilonnent avec des lance-roquettes, des mitrailleuses, des mitraillettes et des grenades. Ces affrontements, qui se poursuivent jusqu'au 13, font deux autres morts parmi les miliciens chiites et dix-huit blessés parmi les soldats français. Jusqu'à la fin du mois, le harcèlement de la force d'interposition, envoyée, en mars 1978, par l'O.N.U., est incessant : il est surtout le fait des intégristes pro-iraniens, devenus très hostiles à son maintien dans le sud du Liban. Face à cette situation, Jacques Chirac demande, le 26, que « l'O.N.U. redéfinisse la mission de sa force d'intervention au Moyen-Orient, faute de quoi il serait absurde de maintenir, dans les conditions où ils sont, ces soldats ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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