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7-29 avril 2018

Syrie. Riposte occidentale à l’usage d’armes chimiques

Le 7, un bombardement à l’arme chimique, dénoncé par les organisations non gouvernementales (ONG) humanitaires et de défense des droits de l’homme syriennes, vise Douma, dernier bastion rebelle de la Ghouta, dans la banlieue de Damas, faisant plusieurs dizaines de morts.

Le 8, Paris et Washington conviennent de la nécessité d’une « réponse forte » à cette opération qu’ils attribuent à l’aviation syrienne. Une première attaque chimique contre la Ghouta, en août 2013, n’avait pas entraîné de réaction armée. En avril 2017, les États-Unis avaient répondu militairement au bombardement chimique de Khan Cheikhoun, dans le nord du pays.

Le 9, l’aéroport militaire de Tiyas, entre Homs et Palmyre, utilisé par les forces iraniennes et russes, est la cible de plusieurs missiles. Damas et Moscou dénoncent une opération israélienne.

Le 10, au Conseil de sécurité des Nations unies, la Russie met son veto à un projet de résolution américain visant à relancer le mécanisme d’enquête conjoint de l’ONU et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques en Syrie, supprimé sur l’initiative de Moscou en novembre 2017.

Le 12, à la suite d’un accord avec Moscou sur l’évacuation de Douma des derniers combattants islamistes de Jaïch al-Islam, les forces syriennes et russes prennent le contrôle de la totalité de la Ghouta, au terme de cinq années de siège et de huit semaines d’une violente offensive.

Le 14, les aviations et les marines américaines et françaises, ainsi que l’aviation britannique bombardent le centre de recherche de Barzeh, près de Damas, et des sites de stockage proches de Homs, liés au programme d’armes chimiques syrien. L’opération ne menace pas les forces russes qui ne font pas usage de leur système de défense antiaérien.

Le 29, des attaques de missiles visent deux bases militaires accueillant des forces et des armements iraniens dans les régions d’Alep et d’Hama. Elles font au moins vingt-six victimes, pour la plupart des conseillers militaires iraniens, selon l’Observatoire iranien des droits de l’homme. Diverses sources attribuent l’opération à Israël.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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