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3-28 novembre 2017

Syrie. Reprise de Deir ez-Zor

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Le 3, au terme d’une offensive lancée en septembre avec l’aide de l’aviation russe, du Hezbollah libanais et des milices chiites iraniennes, l’armée reprend le contrôle de la totalité de Deir ez-Zor, dernier grand centre urbain contrôlé par l’organisation État islamique (EI) dans l’est du pays.

Le 13, le bombardement par l’aviation syrienne ou russe du marché de la localité rebelle d’Atarib, située dans la « zone de désescalade » d’Idlib, dans le nord du pays, cause la mort de plus de cinquante personnes dont une majorité de civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Le 16, la Russie met son veto, au Conseil de sécurité de l’ONU, à une résolution favorable au renouvellement du mandat du mécanisme d’enquête conjoint de l’ONU et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques en Syrie. En octobre, celui-ci avait dénoncé la responsabilité des forces gouvernementales dans le bombardement à l’arme chimique de Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, en avril. Il s’agit du dixième veto de la Russie sur la situation en Syrie depuis 2011.

Le 20, le président russe Vladimir Poutine reçoit à Sotchi le président Bachar al-Assad auquel il déclare que leur opération militaire commune contre le terrorisme « touche à sa fin ».

Le 21, le président iranien Hassan Rohani annonce la reprise par les forces syro-iraniennes de la localité de Boukamal, proche de la frontière irakienne, qui était aux mains de l’EI, et proclame la « fin » du groupe djihadiste.

Le 22, le président Poutine et ses homologues iranien et turc, Hassan Rohani et Recep Tayyip Erdogan, réunis à Sotchi, approuvent le projet d’un Congrès du dialogue national syrien réunissant le pouvoir et l’opposition, mais n’en fixent ni la date de réunion ni la liste des participants.

Du 22 au 24, les composantes de l’opposition syrienne se réunissent à Riyad en vue de former une délégation unique aux négociations de paix sous l’égide des Nations unies, qui doivent reprendre à Genève. Seuls n’y participent pas le Parti de l’union démocratique, proche du Parti des travailleurs du Kurdistan, – en raison de l’hostilité de la Turquie – et l’ex-Front al-Nosra – classé comme organisation terroriste. Les délégations de l’opposition aux quatre précédentes sessions de négociations à Genève n’étaient pas jugées représentatives. Les participants forment un Comité de négociation incluant des représentants de la Coalition nationale syrienne – appuyée par les capitales occidentales –, des indépendants, des groupes armés et des opposants hostiles à la lutte armée, mais aussi des représentants des plateformes du Caire et de Moscou soutenues par la Russie. Ils ne font plus du départ du président al-Assad un préalable à la transition politique en Syrie.

Le 26, l’OSDH dénonce la mort de plus de cinquante civils dans le bombardement par l’aviation russe du village d’Al-Chafah, tenu par l’EI, dans l’est du pays. Selon le dernier bilan publié par l’OSDH, le conflit a fait quelque trois cent quarante mille morts depuis 2011, dont une centaine de milliers de civils.

Le 28, les négociations sur la transition politique en Syrie reprennent à Genève, en application de la résolution 2254 des Nations unies de décembre 2015.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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