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6-30 juillet 2012

Syrie. Offensives de la rébellion contre Damas et Alep

Le 6 est annoncée la défection du général Manaf Tlass, qui commande une unité d'élite de l'armée syrienne, un proche du président Bachar al-Assad tombé en disgrâce après s'être opposé à la répression de la rébellion contre le régime. Depuis Paris où il s'est réfugié, Manaf Tlass appellera ses compatriotes à « s'unir [...] pour construire une nouvelle Syrie » sans toutefois exhorter les soldats à rejoindre la rébellion.

Le 9, Moscou annonce son intention de ne pas signer de nouveaux contrats d'armement avec Damas tant que la situation n'est pas « stabilisée ».

Le 11, l'ambassadeur syrien en Irak, Nawaf Fares, fait défection et lance un appel à ses compatriotes, « surtout les militaires, à rejoindre immédiatement les rangs de la révolution ».

Le 12, l'attaque par les forces gouvernementales de la localité de Treimsa, dans le centre du pays, provoque la mort de quelque cent cinquante personnes, pour la plupart des rebelles armés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (O.S.D.H.).

À partir du 15, le sud de Damas connaît des combats d'une violence sans précédent depuis le début de l'insurrection en mars 2011. L'armée tente de déloger les rebelles qui sont implantés dans la périphérie de la capitale.

À partir du 17, l'Armée syrienne libre (A.S.L.) prend le contrôle de plusieurs postes-frontières avec la Turquie et l'Irak.

Le 18, un attentat à la bombe au siège de la Sécurité nationale, au centre de Damas, cause la mort de quatre hauts responsables proches de Bachar al-Assad, les ministre et vice-ministre de la Défense – ce dernier est le beau-frère du président al-Assad –, ainsi que le chef de la cellule de crise chargée de mater la rébellion. Le chef de la Sécurité nationale mourra de ses blessures le 20.

Le 19, la Russie et la Chine opposent leur veto, pour la troisième fois depuis mars 2011, à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant notamment l'arrêt de l'emploi des armes lourdes par l'armée syrienne et le retrait de celle-ci des villes, sous peine de sanctions.

Le 22, l'A.S.L. lance une opération visant à conquérir Alep, deuxième ville et capitale économique du pays, dans le nord, dont elle contrôle les environs. Dans le même temps, l'armée régulière lance une contre-offensive à Damas où les combats meurtriers se poursuivent.

Le 28, l'armée donne l'assaut aux quartiers d'Alep tenus par l'A.S.L., notamment celui de Salaheddine, dans le sud-ouest de la ville.

Le 29, l'O.S.D.H. annonce que plus de vingt mille personnes, dont quatorze mille civils, ont été tuées depuis le début des troubles.

Le 30, le chargé d'affaires syrien à Londres, Khaled al-Ayoubi, fait défection.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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