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1er-29 mars 2012

Syrie. Acceptation par Damas du plan de sortie de crise de Kofi Annan

Le 1er, l'armée prend le contrôle du quartier rebelle de Baba Amro, à Homs, qu'elle assiégeait depuis un mois.

Le 1er également, le Conseil des droits de l'homme de l'O.N.U. adopte une résolution – non contraignante – demandant à la Syrie « d'autoriser un accès libre, total et immédiat » aux personnels humanitaires sur son territoire.

Le 2, la France annonce la fermeture de son ambassade à Damas, afin de dénoncer la répression du régime. La veille, le Royaume-Uni avait fait de même.

Le 8, le vice-ministre du Pétrole Abdo Hussameddine annonce sa démission et son ralliement à l'opposition. C'est le plus haut cadre du régime à faire défection depuis le début des violences.

Les 10 et 11, Kofi Annan, émissaire de l'O.N.U. et de la Ligue arabe en Syrie, effectue une mission de médiation à Damas, afin de mettre un terme à la répression qui a causé la mort de plus de huit mille cinq cents personnes depuis un an selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Le 13, Damas rejette les propositions de Kofi Annan relatives à l'arrêt des violences et au début des négociations politiques.

Le 14, l'armée reprend le contrôle de la ville rebelle d'Idlib, située près de la frontière turque. Des massacres de civils sont dénoncés.

Le 17, l'explosion d'une bombe devant un bâtiment des services de renseignement, dans un quartier chrétien de Damas, cause la mort de vingt-sept personnes au moins. Le pouvoir et les rebelles se rejettent la responsabilité de l'attentat.

Le 21, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte par consensus une déclaration présidentielle – moins contraignante qu'une résolution – qui exhorte le régime de Damas et l'opposition à « appliquer intégralement et immédiatement » le plan de sortie de crise présenté par Kofi Annan, sans toutefois prévoir de sanctions. Ce plan comprend l'arrêt des violences, l'ouverture du pays à l'aide humanitaire, la libération des détenus, l'ouverture d'un processus politique « dirigé par les Syriens », la garantie de la liberté de la presse et le respect de la liberté d'association et de la liberté de manifester; il n'évoque aucune forme de transition politique, à la différence du plan de la Ligue arabe.

Le 27, Damas déclare accepter le plan de Kofi Annan, auquel Moscou et Pékin ont apporté, pour la première fois, leur soutien. Sur place, cependant, les violences se poursuivent.

Le 29, le sommet de la Ligue arabe, réuni à Bagdad, enjoint le gouvernement syrien et l'opposition d'« adopter une attitude positive envers la mission de Kofi Annan » et d'« entamer un dialogue sérieux », sans toutefois réclamer à nouveau le départ du président Bachar al-Assad.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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