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6-11 septembre 1994

France. Mise en examen pour trafic d'influence du P.-D.G. de Saint-Gobain

Le 6, le conseiller rennais Renaud Van Ruymbeke met en examen le P.-D.G. de Saint-Gobain, Jean-Louis Beffa, pour trafic d'influence, dans le cadre de l'enquête sur le versement d'une commission de 4,4 millions de francs par Pont-à-Mousson, filiale de Saint-Gobain, pour l'attribution d'un marché public à Nantes, en 1988. L'argent aurait été remis à un élu municipal appartenant au Parti républicain (P.R.). Trois dirigeants de Pont-à-Mousson avaient déjà été mis en examen pour trafic d'influence en juin 1993. Gérard Longuet, ministre de l'Industrie, président et ancien trésorier du P.R., prend la défense de Jean-Louis Beffa et indique que son parti n'est pour rien dans cette affaire.

Le 11, invité de l'émission « Sept sur sept », sur T.F.1, le Premier ministre Édouard Balladur annonce la nomination d'une commission de trois « sages » chargée de lutter contre la corruption. Les membres en sont François Ceyrac, ancien président du C.N.P.F., André Bergeron, ancien secrétaire général de F.O., et Simone Rozès, qui fut la première femme premier président de la Cour de cassation. Une première commission sur la corruption, nommée en avril 1992 par le Premier ministre Pierre Bérégovoy, avait rendu ses conclusions en décembre de la même année et avait abouti à l'adoption de la loi anticorruption de janvier 1993.

— Universalis

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