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5-27 mars 1997

Zaïre. Chute de Kisangani et démission du Premier ministre

Le 5, Kinshasa accepte le plan de paix de l'O.N.U. adopté en février – qui préconise notamment un cessez-le-feu –, afin de retarder les effets de sa déroute militaire face à l'avancée des rebelles de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre, dirigés par Laurent-Désiré Kabila.

Le 8, ce dernier accepte également le plan de paix tout en subordonnant l'arrêt des hostilités à l'ouverture de négociations directes avec le pouvoir.

Le 11, le président Chirac appelle solennellement la communauté internationale à agir en faveur d'un cessez-le-feu au Zaïre, afin de pouvoir mener les « interventions humanitaires qui s'imposent de toute urgence ». Cent vingt mille réfugiés rwandais ont notamment fui le camp de Tingi-Tingi, au sud-est de Kisangani, devant l'avancée des rebelles tutsi. Les opposants à la politique française en Afrique critiquent cette tentative de – selon eux – retarder la chute du régime du président Mobutu Sese Seko, qui se trouve, depuis février, de nouveau en convalescence en France.

Le 15, les rebelles s'emparent de Kisangani, troisième ville du pays et base arrière de l'armée qui a abandonné ses positions sans combattre. Ce revers majeur fait monter la tension dans la capitale.

Le 18, Léon Kengo wa Dondo, Premier ministre depuis juin 1994, est destitué par le Parlement de transition à une très forte majorité mais selon une procédure irrégulière. De son côté, Laurent-Désiré Kabila confirme la progression de ses troupes vers Lubumbashi, capitale du Shaba et deuxième ville du pays, et prédit la conquête de Kinshasa « avant le mois de juin ».

Le 20, les pays occidentaux recommandent à leurs ressortissants de quitter le Zaïre.

Le 21, le maréchal Mobutu appelle à la création d'un « Conseil national représentant les divers courants politiques, l'armée et le Parlement » avant de regagner son pays.

Le 24, Léon Kengo wa Dondo remet sa démission au président Mobutu.

Le 26, sous la pression de la communauté internationale, des représentants du pouvoir et de la rébellion se rencontrent, pour la première fois, en marge du sommet extraordinaire de l'Organisation de l'unité africaine qui se tient à Lomé.

Le 27, la déclaration finale du sommet fait état d'un accord entre les deux parties sur le « principe d'un cessez-le-feu et le principe de négociations ».

— Universalis

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