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4-27 novembre 1989

France. Mise en cause de la politique d'immigration

Le 4, Lionel Jospin, dans un communiqué, rappelle les principes énoncés le 25 octobre à l'Assemblée nationale au sujet du port du voile islamique par certaines élèves de l'école laïque. Afin de contrôler les « passions » déchaînées par cette affaire, il demande au Conseil d'État de rendre un avis sur la question.

Le 7, expliquant sa position nuancée devant les députés socialistes, le ministre de l'Éducation nationale doit faire face à ceux qui défendent sans concessions la laïcité de l'enseignement, mais aussi à ceux qui réclament une meilleure intégration des immigrés dans la société française. De leur côté, la droite et l'extrême droite critiquent vivement la politique d'intégration du gouvernement.

Le 12, S.O.S.-Racisme, réuni en conseil extraordinaire, estimant que « le gouvernement n'assume pas ses responsabilités », réclame la mise en place d'une politique d'intégration des immigrés.

Le 26, les deux candidates du Front national aux élections législatives partielles de Dreux et de Marseille, villes à forte concentration d'immigrés, obtiennent au premier tour des résultats inespérés : toute leur campagne était axée sur le refus des « envahisseurs ».

Le 27, le Conseil d'État rend son avis : tout en reconnaissant que le port de signes religieux n'est pas incompatible avec la laïcité de l'école publique, il affirme qu'il peut être interdit par les établissements scolaires, en fonction d'un certain nombre de critères qui devront être précisés par une circulaire ministérielle.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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