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4-25 juillet 2000

Côte d'Ivoire. Mutinerie et référendum constitutionnel

Les 4 et 5, des unités de l'armée se mutinent à Abidjan et en province, exigeant le versement du « butin de guerre » que leur aurait promis le général Robert Gueï, chef de la junte au pouvoir, pour leur participation au coup d'État de décembre 1999 contre le régime du président Henri Konan Bédié. Après le retour au calme, moyennant promesse du versement d'une prime, le général Gueï accuse « certains politiques » d'avoir préparé un « coup d'État » en manipulant les soldats. Trente-cinq militaires sont arrêtés.

Le 12, quatre dirigeants du Rassemblement des républicains, le parti d'Alassane Ouattara, sont interpellés dans le cadre de l'enquête sur la mutinerie du début du mois. Ils sont libérés le 14.

Le 23, le projet de Constitution élaboré par la junte, en vue du retour des civils au pouvoir en octobre, après l'élection présidentielle, est soumis à référendum. Prôné par l'ensemble des partis, le oui remporte 86,5 p. 100 des suffrages. Le taux de participation officiel est de 56 p. 100.

Le 25, le ministre français délégué à la Coopération, Charles Josselin, adresse un message de satisfaction à la junte tout en mettant celle-ci en garde contre toute mesure visant à priver les Ivoiriens de « leur liberté de choix » lors de l'élection présidentielle, allusion aux dispositions de la nouvelle Constitution qui pourraient empêcher Alassane Ouattara de se présenter. En outre, le ministre français désapprouve implicitement une éventuelle candidature du général Gueï. Ces prises de position provoquent de vives protestations en Côte-d'Ivoire.

— Universalis

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