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13 février-6 mars 1992

Côte d'Ivoire. Arrestation et condamnation des dirigeants de l'opposition

Le 13, à Abidjan, une centaine de membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte-d'Ivoire – association dissoute –, dont son secrétaire général Martial Ahipeaud, sont interpellés par la police alors qu'ils manifestaient contre l'impunité des responsables des violences commises en mai 1991 dans la cité universitaire de Yopougon. Le rapport de la commission d'enquête relative à ces violences, rendu public le 29 janvier, mettait en cause le général Robert Gueï, chef d'état-major de l'armée, qui n'a pas été inquiété.

Le 18, dans la capitale ivoirienne, une manifestation organisée par le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo pour réclamer la démission du général Gueï dégénère en émeute. La répression policière fait de nombreux blessés. Trois cents personnes sont arrêtées, dont Laurent Gbagbo, député et chef de l'opposition, et René Dégny-Ségui, président de la Ligue ivoirienne des droits de l'homme.

Le 27, tandis que le tribunal des flagrants délits condamne quatre responsables étudiants, dont Martial Ahipeaud, à trois ans de prison ferme, le procès des dirigeants de l'opposition arrêtés le 18 s'ouvre à Abidjan. Inculpés de « voies de fait » en vertu d'une loi anticasseurs signée le 17, Laurent Gbagbo et René Dégny-Ségui sont condamnés le 6 mars à deux ans de prison ferme.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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