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3-31 mars 2016

France. Manifestations contre la « loi travail ».

Le 3, quatre organisations de salariés, dont la CFDT, ainsi qu’une organisation étudiante, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), réclament dans une déclaration commune « la réécriture de certains articles » de l’avant-projet de loi de réforme du Code du travail rendu public en février. La CGT, FO et l’UNEF, notamment, continuent d’exiger le retrait du texte.

Du 7 au 9, le gouvernement reçoit les organisations syndicales pour discuter de l’avant-projet de loi.

Le 14, l’exécutif présente une version amendée de l’avant-projet de loi qui répond aux exigences des syndicats réformistes. La principale modification porte sur le caractère désormais seulement « indicatif » du barème des dédommagements accordés par le tribunal des prud’hommes en cas de licenciement abusif.

Le 24, le projet de loi « visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs » est présenté en Conseil des ministres.

Le 31, après trois autres manifestations organisées depuis le 9, les syndicats de salariés, les organisations de jeunesse et les formations de gauche hostiles au texte rassemblent entre 390 000 et 1,2 million de manifestants à travers le pays, tandis que des grèves affectent notamment les transports, la fonction publique et la presse. Il s’agit du plus fort mouvement de contestation de la politique économique et sociale du gouvernement depuis le début du quinquennat. À partir de cette date, plusieurs centaines de personnes occupent chaque soir la place de la République, à Paris, organisant des groupes de parole dans le cadre d’un mouvement baptisé « Nuit debout », initié par le journaliste François Ruffin, réalisateur du documentaire militant Merci patron !

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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