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3-29 mai 2005

France - Union européenne. Référendum sur le traité constitutionnel européen

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Le 3, le président Chirac, invité au journal télévisé, plaide en faveur du oui au référendum sur le traité constitutionnel européen. Il défend une Constitution qui n'est « ni de droite, ni de gauche », qui « reprend toutes les valeurs qui sont celles de la France », qui défend le progrès social, notamment en matière de maintien des services publics, qui est, enfin, « la meilleure possible pour la France » dont elle renforce le poids au sein de l'Union.

Le 13, les intentions de vote en faveur du non à la Constitution européenne sont de nouveau majoritaires.

Le 26, Jacques Chirac, dans une allocution télévisée, invite les Français à ne pas se « tromper de question »: « Il ne s'agit pas de dire oui ou non au gouvernement. » Le rejet du traité « ouvrirait une période de divisions, de doutes, d'incertitudes »: « l'Europe serait en panne [...]. Le monde, lui, continuerait d'avancer ». Enfin, pour répondre aux « inquiétudes » et aux « attentes [...] qui se sont exprimées » durant le débat, il promet de donner « une nouvelle impulsion à [l']action » du gouvernement.

Le 29, les électeurs, consultés par référendum, rejettent à 54,68 p. 100 la ratification du traité constitutionnel européen. Le taux de participation s'élève à 69,34 p. 100. Le non l'emporte dans 18 régions sur 22 – toutes sauf l'Alsace, la Bretagne, l'Île-de-France et les Pays de la Loire – et dans 84 départements sur 100. Les grandes villes – Paris, Lyon, Bordeaux, Strasbourg et Toulouse – votent oui. Dans une allocution, le président Chirac « prend acte » des résultats en notant que « la décision de la France crée inévitablement un contexte difficile pour la défense de nos intérêts en Europe ». De son côté, le premier secrétaire du P.S. François Hollande, pour qui « ce vote traduit surtout l'ampleur de la crise profonde que traverse le pays », estime que « le rejet du traité, c'est d'abord celui du pouvoir ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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