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29-31 mars 1997

France. Protestation massive contre le Front national à Strasbourg

Le 29, à Strasbourg, à l'appel des associations antiracistes et de défense des droits de l'homme, des syndicats et des partis de gauche, et sur l'initiative du maire socialiste de la ville, Catherine Trautmann, plus de cinquante mille personnes participent à la manifestation contre le F.N. à l'occasion de la tenue dans la ville du dixième congrès du parti de Jean-Marie Le Pen. Catherine Trautmann affirme que, « aujourd'hui, Strasbourg témoigne que l'intolérance et la haine viennent de trouver une limite ». Le R.P.R. et l'U.D.F. avaient refusé de s'associer à l'opération. Le matin, une centaine d'élus locaux de la majorité s'étaient recueillis à l'emplacement de la synagogue de Strasbourg détruite par les nazis en 1940, exaltant « l'Alsace tolérante et fraternelle ». La manifestation est suivie d'incidents limités provoqués par quelques centaines de casseurs. Quatre membres du F.N. qui avaient « contrôlé » des militants de l'association Ras l'Front en se faisant passer pour des policiers sont interpellés. Axé sur le thème « Ni droite ni gauche : Français » – slogan inauguré en 1936 par Jacques Doriot, fondateur du Parti populaire français –, le congrès du F.N., qui s'achève le 31, réélit Jean-Marie Le Pen à la présidence du mouvement. Celui-ci prône l'avènement, sous le règne du F.N., d'une VIe République qualifiée de « grande alternative ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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