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2-30 septembre 1981

Iran. Multiplication des exécutions et des attentats

Le 2, le Parlement approuve la nomination de l'hodjatoleslam Mohamed Reza Mahdavi Kani au poste de Premier ministre. Ministre de l'Intérieur depuis février 1980, le nouveau chef du gouvernement avait été récemment l'objet de vives critiques pour son incapacité à faire face au terrorisme.

Le 3, le cabinet présenté par l'hodjatoleslam Mahdavi Kani est investi par les députés. Il s'agit d'un gouvernement quasi identique à celui qu'avait formé en août l'hodjatoleslam Mohamed Javad Bahonar, tué, ainsi que le président Radjaï, dans l'attentat du 30 août.

Le 5, l'ayatollah Ali Ghodoussi, procureur général de la révolution islamique, est tué par l'explosion d'une bombe dans son bureau. À partir du 9 et pendant tout le reste du mois, des moudjahiddin du peuple (gauche islamique) descendent, par petits groupes, dans la rue à Téhéran pour exprimer leur opposition au régime de Khomeyni. Ces manifestations provoquent des affrontements avec les gardiens de la révolution, qui n'hésitent pas à ouvrir le feu sur les protestataires, parfois très jeunes, et relancent la répression : si on tient compte uniquement des informations officielles, plus de six cents opposants, essentiellement des moudjahiddin, sont exécutés pendant le mois.

Le 11, l'ayatollah Assadollah Madani, représentant personnel de l'imam Khomeyni à Tabriz, est tué dans un attentat qui fait huit morts et douze blessés. Les attentats se multiplient contre de hautes personnalités du régime, tandis que se prépare l'élection présidentielle, fixée au 2 octobre.

Le 30, le ministre de la Défense et soixante-dix autres personnes, dont les principaux chefs de l'armée iranienne, trouvent la mort dans un accident d'avion à quelques kilomètres de Téhéran.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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