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1er-7 juin 2022

Tunisie. Limogeage de cinquante-sept juges

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Le 1er, le président Kaïs Saïed, qui prône « un assainissement du système judiciaire », limoge cinquante-sept juges soupçonnés de corruption, d’enrichissement illicite, d’atteinte à la sécurité de l’État ou encore de perturbation du fonctionnement de la justice. En février, le chef de l’État avait dissous le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et s’était accordé le pouvoir de révoquer des juges. Ces limogeages interviennent alors que se déroulent les procès des assassinats, en 2013, des dirigeants de gauche Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, dans lesquels le parti islamo-conservateur Ennahda est cité et que Kaïs Saïed souhaiterait voir aboutir rapidement. Parmi les juges limogés figurent l’ancien président du CSM Youssef Bouzakher, plusieurs juges soupçonnés d’entraves à l’enquête sur les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, ainsi que deux magistrates accusées d’adultère.

Le 7, les juges entament une semaine de grève, à l’appel de leurs principaux syndicats professionnels.

Le 10 août, la justice administrative suspendra la révocation « d’environ cinquante juges ». Les magistrats faisant l’objet de poursuites pénales ne bénéficient pas de cette décision.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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