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1er-29 novembre 2020

France. Allègement des contraintes sanitaires liées à la Covid-19

Le 1er, le Premier ministre Jean Castex impose la fermeture des rayons de grandes surfaces proposant des produits non essentiels, par souci d’équité avec les petits commerces dont la fermeture a été ordonnée fin octobre dans le cadre du reconfinement. Afin de répondre aux accusations portées par les petits commerçants contre le site américain de vente en ligne Amazon, Jean Castex invite également à « retarder ou décaler » ses achats, « plutôt que de commander, sur un grand site étranger, des produits par Internet ».

Le 5, le préfet de police de Paris interdit la livraison de produits alimentaires et la consommation d’alcool dans l’espace public, dans la capitale, entre 22 heures et 6 heures.

Le 7, le Parlement adopte définitivement le projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021.

Le 11 est mis en ligne le documentaire Hold-up de Pierre Barnérias et Christophe Cossé, qui défend la thèse selon laquelle la crise sanitaire est le résultat d’un complot des élites mondiales. Sa très large audience illustre l’influence grandissante des thèses complotistes à la faveur de la pandémie.

Le 12, le nombre de personnes hospitalisées pour cause de Covid-19 dépasse le pic atteint en avril. Le nombre de personnes en réanimation et soins intensifs est toutefois inférieur d’environ 30 p. 100 à celui d’avril. Le nombre de décès dus à la Covid-19 depuis le début de la pandémie approche les quarante-trois mille.

Le 13, l’ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, mandaté en octobre par le Premier ministre pour étudier l’éventualité d’un report des élections régionales et départementales en raison de la crise sanitaire, propose d’organiser celles-ci fin juin 2021. Elles étaient initialement prévues en mars.

Le 19, Amazon France, suivant les recommandations du gouvernement, annonce le report au 4 décembre du lancement du « Black Friday », opération de promotions commerciales qui devait initialement débuter le 27 novembre. Les enseignes de la grande distribution font de même. Cette annonce prend en compte une possible réouverture prochaine des commerces.

Le 24, lors de sa sixième allocution depuis le début de la pandémie, le président Emmanuel Macron reconnaît que le pic de la deuxième vague de l’épidémie est passé et annonce un allègement des contraintes liées à la situation sanitaire. Le 28, les commerces pourront rouvrir, jusqu’à 21 heures, sous condition de l’application d’un protocole strict. À cette même date, le périmètre de promenade sera élargi à vingt kilomètres et sa durée à trois heures. Le 15 décembre, le confinement sera remplacé par un couvre-feu si le nombre des contaminations est alors inférieur à cinq mille cas par jour et le nombre des personnes en réanimation de l’ordre de deux mille cinq cents à trois mille. Les cinémas, théâtres et musées pourront rouvrir. Enfin, « autour du 20 janvier », les restaurants et salles de sport pourraient rouvrir à leur tour et les lycées accueillir de nouveau l’ensemble des élèves – les universités deux semaines plus tard. Le chef de l’État annonce également la mise en œuvre de procédures de test antigénique et de la montée en puissance de l’application de traçage TousAntiCovid, ainsi que d’une première campagne de vaccination « fin décembre-début janvier » pour les personnes les plus âgées.

Le 24 également, le Parlement adopte définitivement le quatrième projet de loi de finances rectificative justifié par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, après ceux de mars, avril et juillet. Celui-ci prévoit une enveloppe supplémentaire de quelque 20 milliards d’euros principalement constituée d’aides aux entreprises.

Le 29, le Conseil d’État, saisi notamment par la Conférence des évêques de France, estime « disproportionné » le plafond de trente personnes imposé pour l’assistance aux cultes quelle que soit la capacité d’accueil des édifices religieux.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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