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1er-31 juillet 2011

Syrie. Répression de la contestation à Hama

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Le 1er, baptisé « Journée du départ » par les cyberactivistes, une manifestation rassemblant des dizaines de milliers de personnes se déroule à Hama, l'un des fiefs du mouvement de contestation du régime qui s'étend depuis mars.

Le 2, le président al-Assad limoge le gouverneur de la ville. La raison, selon les contestataires, est que celui-ci aurait refusé, la veille, de faire tirer sur la foule.

Le 4, l'armée dispose des blindés autour de Hama, tandis que les forces de sécurité procèdent à de nombreuses arrestations. La répression, qui fera au moins une vingtaine de victimes en quelques jours, suscite des réactions de protestation dans plusieurs autres villes du pays, en signe de solidarité.

Les 7 et 8, les ambassadeurs français et américain à Damas, Éric Chevallier et Robert Ford, se rendent à Hama. Ces visites suscitent de vives protestations de la part des autorités syriennes. Les jours suivants, les locaux diplomatiques français et américains dans la capitale sont la cible de violentes attaques de la part de manifestants favorables au régime.

Le 8, dans les grandes villes, les contestataires manifestent leur opposition à l'initiative de « dialogue national » lancée par le président al-Assad en juin.

Le 10, à Damas, quelque deux cents représentants de la société civile, des élus indépendants et des membres du parti Baas participent à une réunion destinée à fixer les modalités d'un dialogue national. Celle-ci est boycottée par les dirigeants de l'opposition qui exigent le retrait de l'armée des villes du pays, la libération des manifestants arrêtés et le droit de manifester librement.

Le 15, pour le dix-huitième vendredi consécutif depuis le début de la contestation, baptisé « journée des otages de la liberté », des manifestations massives se déroulent dans plusieurs villes du pays. Elles donnent lieu à une répression meurtrière.

Le 17, des affrontements entre sunnites, majoritaires dans le pays, et alaouites, communauté à laquelle appartient la famille al-Assad, surviennent à Homs. Les jours suivants, dans cette ville, l'intervention de l'armée appuyée par des blindés fait de nombreuses victimes parmi les contestataires.

Le 31, veille du début du ramadan, le régime de Damas lance une vaste offensive contre les opposants dans plusieurs villes du pays, notamment à Hama où quelque cent quarante morts sont dénombrés. La répression continue les jours suivants.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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