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1er-21 avril 1991

Allemagne. Relance du terrorisme et revers électoral pour le chancelier Helmut Kohl

Le 1er, Detlev Rohwedder, président de la Treuhand, l'organisme chargé de gérer et de privatiser le patrimoine industriel et financier de l'ex-R.D.A., et à ce titre responsable du sort de milliers d'entreprises et de leurs salariés, est assassiné à son domicile de Düsseldorf. Cet attentat, revendiqué par la Fraction armée rouge (R.A.F.), est unanimement condamné. Les milieux politiques s'inquiètent d'une possible radicalisation des revendications dans les cinq nouveaux Länder face aux difficultés résultant de l'unification : chômage massif et absence de signes de redressement.

Le 7, le chancelier Helmut Kohl se rend à Erfurt, capitale du nouveau Land de Thuringe, pour sa première visite dans les provinces de l'Est depuis l'unification. Il veut tenter de redonner confiance à une population justement inquiète de son avenir : pour 17 millions d'habitants dans l'ex-R.D.A., il y a déjà huit cent mille personnes en chômage total et près de 2 millions en chômage partiel.

Le 12, majorité et opposition sociale-démocrate décident de constituer des groupes de travail paritaires pour trouver des solutions aux problèmes posés par les disparités économiques entre Länder de l'Est et Länder de l'Ouest.

Le 17, l'échec d'une manifestation organisée à Berlin par le syndicat de la métallurgie I.G. Metall, qui ne rassemble que trente mille personnes environ, au lieu des cent cinquante mille escomptées, est suivi d'un temps d'arrêt dans la politique syndicale de mobilisation contre les conséquences économiques et sociales de l'unification.

Le 21, des élections régionales ont lieu en Rhénanie-Palatinat, Land d'origine du chancelier Kohl, dont le Parti chrétien-démocrate (C.D.U.) subit une cuisante défaite en perdant, avec 38,7 p. 100 des voix (— 6,4 p. 100), le contrôle ininterrompu depuis 1946 du Parlement de Mayence. Le Parti libéral (F.D.P.), allié au C.D.U., recule légèrement, de 7,3 à 6,9 p. 100 des suffrages. En revanche, l'opposition sociale-démocrate (S.P.D.), conduite par Rudolf Scharping, progresse de 38,8 à 44,8 p. 100 des voix, et les Verts de 5,9 à 6,4 p. 100.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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