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19-26 août 1993

Nicaragua. Menaces sur le pouvoir de Violeta Chamorro

Le 19, un commando de recontras, anciens opposants au régime sandiniste ayant repris les armes, retient prisonniers les trente-huit membres d'une délégation gouvernementale venue négocier les conditions de leur désarmement près de Quilali, à proximité de la frontière hondurienne. Ils réclament la démission du commandant en chef de l'armée, le général Humberto Ortega, et de l'« homme fort » du régime, le ministre Antonio Lacayo, tous deux proches des sandinistes. Cette action suit de quarante-huit heures le vote par le Parlement d'une amnistie générale pour les recontras et les anciens soldats sandinistes passés dans la clandestinité prêts à déposer les armes.

Le 20, des militants sandinistes retiennent en otage, à Managua, le vice-président Virgilio Godoy et une cinquantaine d'autres membres de l'Union nationale de l'opposition (U.N.O.), la coalition qui a porté Violeta Chamorro au pouvoir en février 1990 avant de lui retirer son soutien en janvier 1993. Les ravisseurs exigent la libération des otages des recontras.

Le 26, les derniers otages sont relâchés à l'issue d'opérations de médiation menées par l'archevêque de Managua, à Quilali, et par l'ancien chef sandiniste Daniel Ortega, dans la capitale. Ces prises d'otages interviennent après l'occupation d'Esteli, dans le Nord, par d'anciens sandinistes et d'anciens contras agissant ensemble, les 21 et 22 juillet. La reconquête de la ville par les troupes régulières avait causé une cinquantaine de morts.

— Universalis

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