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16-31 mars 1988

Nicaragua. Accord de cessez-le-feu entre les sandinistes et la Contra

Le 16, au lendemain d'une importante offensive des troupes sandinistes contre les bases de la Contra le long de la frontière avec le Honduras, le gouvernement américain, répondant à la demande d'assistance de ce pays, décide d'y envoyer un contingent de 3 200 soldats pour un « exercice de déploiement d'urgence ».

Le 21 s'ouvre à Sapoa, dans le sud du Nicaragua, la première journée de négociation directe à haut niveau entre les sandinistes et la Contra. Humberto Ortega, ministre de la Défense nicaraguayen, et Adolfo Calero, l'un des principaux leaders des rebelles, dirigent les délégations. Les deux parties conviennent d'une trêve pour toute la durée des discussions.

Le 23, celles-ci aboutissent contre toute attente à un accord provisoire prévoyant un cessez-le-feu pour une durée de soixante jours à compter du 1er avril. Les sandinistes s'engagent à procéder à l'amnistie progressive des prisonniers politiques et garantissent le retour à une complète liberté d'expression. Les « contras » renoncent à toute aide militaire américaine et acceptent d'être regroupés dans des « enclaves », en échange de quoi ils obtiennent d'être représentés lors des pourparlers entre le gouvernement de Managua et l'opposition intérieure. Cet accord suscite le scepticisme de Washington.

Le 28 reprennent à Sapoa des discussions concernant les aspects techniques de l'accord, tandis que le corps expéditionnaire américain commence à quitter le Honduras.

Le 30, le président Reagan obtient que la Chambre des représentants vote, par 345 voix contre 70, des crédits liés au conflit du Nicaragua pour un montant de 48 millions de dollars, dont 17,7 millions d'aide humanitaire à la Contra. Ces crédits sont votés le 31 par le Sénat. Les représentants avaient repoussé, le 3 février, une aide prévoyant des crédits militaires.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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