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9-28 février 1990

Nicaragua. Défaite de Daniel Ortega à l'élection présidentielle

Le 9, le gouvernement nicaraguayen remet en liberté la totalité des prisonniers politiques, au nombre de onze cent quatre-vingt-dix, membres présumés de la Contra ou de la garde nationale de l'ancien dictateur Anastasio Somoza.

Le 18, l'Union nationale de l'opposition (U.N.O.), coalition de quatorze partis, depuis les communistes jusqu'aux conservateurs, rassemble plus de cent mille personnes dans les rues de Managua pour une manifestation de protestation contre le régime sandiniste.

Le 25, Violeta Chamorro, candidate de l'U.N.O., remporte l'élection présidentielle avec 54,7 p. 100 des voix contre 40,8 p. 100 à Daniel Ortega, dirigeant du Front sandiniste de libération nationale (F.S.L.N.) et président sortant. La victoire surprise de la veuve de Pedro Joaquin Chamorro, directeur du journal La Prensaca assassiné en janvier 1978 sous le régime de la dictature somoziste, met fin à près de onze ans de pouvoir sandiniste que son échec économique et ses atteintes aux libertés ont progressivement discrédité. Violetta Chamorro doit prendre ses fonctions le 25 avril. L'U.N.O. dispose de cinquante et un sièges sur quatre-vingt-dix au Parlement, contre trente-neuf au F.S.L.N., et ne pourra donc modifier seule la Constitution.

Le 28, Daniel Ortega annonce le rétablissement du cessez-le-feu suspendu depuis le 1er novembre 1989. Tout en négociant une « transition pacifique » avec l'U.N.O., les dirigeants sandinistes déclarent vouloir préserver les acquis de la révolution et conserver le contrôle de l'armée et du ministère de l'Intérieur.

— Universalis

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