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16-18 novembre 1994

France. Extradition de Jacques Médecin

Le 16, Jacques Médecin, ancien maire (C.N.I.) de Nice, est extradé d'Uruguay vers la France. Exilé en septembre 1990 à Punta del Este pour échapper à la justice française, Jacques Médecin avait fait l'objet de deux mandats d'arrêt internationaux, en avril 1992 et en juillet 1993. En novembre 1993, il était arrêté par la police uruguayenne qui rendait, en février 1994, un avis favorable à son extradition. L'arrêté d'extradition était signé le 3 novembre, après l'épuisement des voies de recours. Le lendemain, le président Luis Alberto Lacalle rejetait sa demande d'asile politique.

Le 17, Jacques Médecin arrive en France où il est incarcéré.

Le 18, Jacques Médecin est mis en examen, à Grenoble, pour abus de confiance, faux et usage de faux dans l'affaire de détournements de fonds au préjudice de l'ex-association paramunicipale Nice-Opéra, ainsi que pour corruption passive et abus de biens sociaux dans l'affaire de pots-de-vin pour l'attribution de marchés publics à la société de régulation routière S.E.R.E.L. L'ancien maire de Nice avait déjà été condamné par contumace à un an de prison et déclaré inéligible à vie pour délit d'ingérence, en janvier 1992, après avoir été reconnu coupable d'avoir financé son mensuel L'Action Nice-Côte-d'Azur avec des publicités émanant d'associations paramunicipales. Il est également l'objet de deux autres informations judiciaires relatives à des fraudes fiscales et à la renégociation des dettes de la ville de Nice, ouvertes respectivement en juillet 1991 et mai 1992. Il a enfin été reconnu comptable de fait par la chambre régionale des comptes dans trois affaires, en septembre et octobre 1991 et en octobre 1992, pour avoir détourné des sommes des caisses municipales.

— Universalis

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