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16-18 avril 1991

U.R.S.S. - Japon. Visite du président Mikhaïl Gorbatchev à Tōkyō

Le 16, Mikhaïl Gorbatchev arrive à Tōkyō pour une visite d'État de quatre jours. Il est le premier haut dirigeant soviétique à se rendre au Japon. Les deux pays sont les derniers belligérants de la Seconde Guerre mondiale à ne pas avoir signé de traité de paix. Mikhaïl Gorbatchev espère obtenir du Japon une aide économique, notamment pour la mise en valeur de la Sibérie. Mais la normalisation des relations entre les deux pays achoppe sur la question des quatre îles méridionales de l'archipel des Kouriles, occupées depuis 1945 par l'U.R.S.S. et revendiquées par le Japon. Le chef du Kremlin est soumis, sur cette question, à l'opposition des conservateurs et de l'Armée rouge, qui entretient dix mille hommes dans les Kouriles, ainsi qu'à la menace de dislocation de l'empire dès la première concession territoriale.

Le 17, devant la Diète, Mikhaïl Gorbatchev évoque le projet de système régional de sécurité en Asie et dans le Pacifique. Celui-là serait discuté entre l'U.R.S.S., le Japon et les États-Unis, auxquels seraient par la suite associées la Chine et l'Inde.

Le 18, Mikhaïl Gorbatchev et le Premier ministre japonais, Toshiki Kaifu, signent une « déclaration commune » qui illustre le peu de progrès enregistrés sur le contentieux territorial. Si l'U.R.S.S. admet l'existence d'un problème de souveraineté, elle n'accède pas à la demande japonaise de prendre comme base de négociation le communiqué conjoint de 1956 qui promet la restitution par l'U.R.S.S. de deux îles, Shikotan et Habomai, à la signature d'un traité de paix.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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