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2-25 avril 1991

U.R.S.S.. Plan anticrise de Mikhaïl Gorbatchev accepté dans neuf des quinze républiques fédérées

Le 2, de fortes hausses de prix frappent la plupart des produits de première nécessité : 250 p. 100 pour la viande de bœuf, 200 p. 100 pour le pain, 100 p. 100 pour le sucre, etc. Ces hausses ne sont que partiellement compensées par des augmentations des rémunérations et des pensions. Les grèves, déclenchées dans les mines depuis un mois, s'étendent à d'autres secteurs.

Le 9, Mikhaïl Gorbatchev dresse devant le Conseil de la Fédération un tableau particulièrement sombre de la situation économique : baisse du revenu national de 12 p. 100 au premier trimestre de 1991, état catastrophique des finances publiques, baisse du pouvoir d'achat, généralisation du troc. Pour faire face, il préconise un « plan anticrise » : désétatisation, démonopolisation, privatisations. Mais il demande aussi des pouvoirs spéciaux, pour interdire grèves et manifestations pendant les heures de travail. Les jours suivants, plusieurs républiques fédérées font savoir qu'elles n'entendent pas se soumettre à ce nouveau plan.

Le 23, Mikhaïl Gorbatchev parvient cependant à signer avec les dirigeants de neuf républiques, dont Boris Eltsine pour la Russie, une « déclaration commune ». Les signataires s'engagent à respecter « l'ordre constitutionnel », à signer le traité de l'Union – mais le droit de ne pas le signer est reconnu aux six républiques indépendantistes – et à appliquer le plan anticrise présenté par le chef de l'État.

Le 25, devant le plénum du comité central du P.C.U.S., le chef de l'État soviétique brandit une nouvelle fois la menace de sa démission face aux accusations des conservateurs qui l'accusent d'avoir conduit le pays au chaos.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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