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15-30 septembre 1987

France. Accélération des privatisations malgré les critiques des socialistes

Le 15, au cours d'un colloque sur les privatisations organisé à Paris par Le Figaro, Pierre Bérégovoy, ancien ministre socialiste de l'Économie, tout en reconnaissant l'engouement des Français pour les titres des sociétés privatisées, conteste la composition des « noyaux durs » (ensemble d'actionnaires assurant la stabilité du capital), conçus par Édouard Balladur, qui en justifie la nécessité, au cours du même débat.

Le 16, Pierre Joxe, président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, déclare que « le scandale des privatisations fera date » en raison des « privilèges » accordés aux amis du pouvoir en place.

Le 18, c'est au tour de Raymond Barre d'émettre des réserves sur les « conditions un peu trop discrétionnaires » dans lesquelles les privatisées ont été attribuées. Jacques Chirac réplique « avec un mépris de fer » à ces critiques, qui ne sont, selon lui, qu'« insinuations calomnieuses » et « allégations mensongères ».

Le 24, Édouard Balladur présente le calendrier des prochaines privatisations, qui prévoit une nette accélération du processus jusqu'en mars 1988.

Le 30, aux journées parlementaires du Parti socialiste, à Strasbourg, le groupe P.S. de l'Assemblée nationale rend public un Livre blanc dénonçant la mainmise, par l'intermédiaire des « noyaux durs », du R.P.R. sur l'économie et les finances françaises, tandis que Pierre Joxe, dans un discours virulent, dénonce les « magouillages » du pouvoir.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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