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14 novembre 1997

Maroc. Victoire relative de l'opposition aux élections législatives

Le 14, l'opposition remporte les premières élections législatives organisées au suffrage universel direct. La réforme constitutionnelle adoptée par référendum en septembre 1996 instaure un système bicaméral, la seconde chambre étant élue au suffrage indirect. Le roi Hassan II avait convoqué ce scrutin anticipé en vue de pratiquer au plus vite l'alternance politique qui doit permettre, à ses yeux, de consolider la royauté avant qu'il ne cède le trône à son fils. La Koutla – « bloc » hétérogène de quatre formations dominé par l'Union socialiste des forces populaires d'Abderrahmane Youssoufi et par l'Istiqlal (nationaliste) de Mohamed Boucetta – obtient 102 élus sur 325. Le Wifak – l'« entente » regroupant les partis de la majorité sortante – obtient 100 sièges. La dernière alliance, qualifiée de « centriste » mais en fait proche du pouvoir, arrive en troisième position. Ses principales formations, le Rassemblement national des indépendants de Ahmed Osman et le Mouvement démocratique et social de Mohamed Harchane, remportent respectivement 46 et 32 sièges. Le Mouvement populaire constitutionnel et démocratique, seule formation islamiste autorisée à se présenter, obtient neuf élus, tout comme le Parti du progrès et du socialisme (communiste). L'opposition avait rejeté les précédentes propositions du roi de participer au gouvernement.

— Universalis

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