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13-18 décembre 1987

Belgique. Échec de Wilfried Martens aux élections

Le 13, les électeurs belges sont appelés à renouveler, par anticipation, les 212 sièges du Parlement, qui a été dissous après la démission, le 15 octobre, du gouvernement de coalition libéral-social-chrétienne de Wilfried Martens. La crise ayant eu pour origine le conflit linguistique, la nouvelle Chambre sera chargée de réviser la Constitution. Au terme d'une campagne électorale où les débats économiques et linguistiques ont été éclipsés par l'opposition entre le Premier ministre sortant (social-chrétien), au pouvoir depuis décembre 1981, et le leader du Parti socialiste wallon, Guy Spitaels, les résultats constituent un échec personnel pour Wilfried Martens. La coalition sortante, avec 110 sièges, conserve bien une étroite majorité, mais les sociaux-chrétiens, qui réalisent, avec 30 p. 100 des voix, leur plus faible score historique, perdent 6 sièges en Flandre (43) et un en Wallonie (19). Les libéraux progressent en Flandre (25 sièges ; + 3), mais reculent en Wallonie (23 sièges ; − 1), de même que les écologistes, qui obtiennent 6 sièges en Flandre (+ 2) et 3 en Wallonie (− 2). En revanche, le Parti socialiste, avec 40 sièges en Wallonie (+ 5), et 32 en Flandres (id.), devient la première formation politique du pays. La Volksunie (fédéralistes flamands) conserve ses 16 sièges, tandis que les nationalistes flamands du Vlaams Blok obtiennent 2 sièges et que le Front démocratique des francophones en a 3.

Le 14, Wilfried Martens présente sa démission au roi Baudouin et laisse entendre qu'il ne sollicitera pas de nouveau mandat.

Le 18, Guy Spitaels est chargé par le roi d'une mission d'information destinée à désigner le formateur du futur gouvernement.

— Universalis

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