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12-29 avril 2012

Guinée-Bissau. Coup d'État militaire

Le 12, un groupe de militaires attaque la résidence de l'ex-Premier ministre Carlos Gomes Júnior, arrivé en tête au premier tour de l'élection présidentielle en mars. Il arrête ce dernier ainsi que le président par intérim Raimundo Pereira. Le 13, les putschistes justifient leur action en accusant Carlos Gomes Júnior de vouloir s'appuyer sur le contingent angolais stationné dans le pays pour éliminer l'armée nationale. La junte, dirigée par le général Mamadou Touré Kuruma, vice-chef d'état-major de l'armée, dissout les institutions.

Le 18, la junte signe avec les principaux partis d'opposition un accord de transition qui prévoit la tenue d'élections générales dans un délai de deux ans.

Le 20, en accord avec les formations d'opposition, la junte militaire nomme à la tête de l'État le président du Parlement par intérim Manuel Serifo Nhamadjo, battu au premier tour de l'élection présidentielle; celui-ci décline l'offre le lendemain.

Le 21, une déclaration de la présidence du Conseil de sécurité de l'O.N.U. condamne le coup d'État, exige la restauration des autorités légitimes et menace la junte de sanctions.

Le 26, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (C.E.D.E.A.O.) exige le rétablissement de l'ordre constitutionnel, sous peine de sanctions, et décide le déploiement d'une force ouest-africaine en Guinée-Bissau.

Le 27, la junte remet en liberté Carlos Gomes Júnior et Raimundo Pereira – qui s'exilent en Côte d'Ivoire –, annonce la réduction de la durée de la transition à douze mois et accepte l'envoi d'une force militaire ouest-africaine.

Le 29, la C.E.D.E.A.O. décide d'imposer des sanctions à la junte militaire, qui se maintient au pouvoir à Bissau.

— Universalis

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