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17 octobre-2 novembre 1998

Guinée-Bissau. Victoire de la rébellion armée du général Ansumane Mané

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Le 17, les partisans du général Ansumane Mané, qui s'étaient mutinés en juin, rompent le cessez-le-feu signé en août et reprennent l'offensive à travers le pays contre les dernières unités loyalistes appuyées par des troupes sénégalaises et guinéennes. Les rebelles sont soutenus par les séparatistes sénégalais du Mouvement des forces démocratiques de Casamance.

Le 21, alors que les mutins se sont emparés de Bafatá, deuxième ville du pays, et tentent d'encercler Bissau, le président Joao Bernardo Vieira décrète un cessez-le-feu unilatéral afin d'engager le dialogue avec le général Mané qu'il avait limogé de son poste de chef d'état-major en juin, provoquant la mutinerie de la majeure partie de l'armée. Les rebelles contrôleront dans les jours suivants la quasi-totalité du territoire.

Le 2 novembre, à la suite du sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest auquel ils ont assisté à Abuja, au Nigeria, le président Vieira et le général Mané parviennent à un accord de paix. Celui-ci prévoit le retrait des troupes sénégalaises et guinéennes, le déploiement de troupes ouest-africaines de l'Ecomog à la frontière entre la Guinée-Bissau et le Sénégal et l'organisation d'élections générales en 1999. D'ici là, les militaires participeront à un gouvernement d'union nationale.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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