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12-15 juin 2012

Tunisie. Violentes émeutes

Le 12, le Premier ministre Hamadi Jebali instaure un couvre-feu à Tunis et dans sept autres gouvernorats du pays à la suite de violents affrontements ayant opposé des salafistes aux forces de l'ordre. Un émeutier est tué. Les troubles ont débuté le 10, jour de la clôture du Printemps des arts, à Tunis, qui exposait des œuvres que les salafistes jugeaient offensantes pour l'islam. Leurs auteurs sont menacés de mort. Cette flambée de violences coïncide avec la diffusion d'un message d'Al-Qaida exigeant l'instauration de la charia, et d'un autre de l'imam salafiste tunisien Abou Ayoub appelant au soulèvement populaire contre le gouvernement d'Ennahda.

Le 13, le président Moncef Marzouki, Hamadi Jebali et le président du Parlement Mustapha Ben Jaafar appellent à « l'unité nationale » et dénoncent « l'atteinte au sacré », tandis que Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahda, renvoie dos à dos les « extrémistes laïques et religieux ».

Le 14, les salafistes annulent l'appel à manifester lancé pour le lendemain.

Le 15, le couvre-feu est levé.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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