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10 février-8 mars 2011

France - Mexique. Crise diplomatique

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Le 10, la Cour de cassation du Mexique rejette le pourvoi déposé par Florence Cassez, une Française arrêtée à Mexico en décembre 2005 et condamnée en appel, en mars 2009, à soixante ans de prison pour enlèvements, association de malfaiteurs et possession illégale d'armes. Son ancien compagnon est accusé de diriger une bande de kidnappeurs. Florence Cassez nie les faits qui lui sont reprochés. Ses défenseurs dénoncent de nombreux vices de procédure. Il s'agissait du dernier recours en justice possible au Mexique. En juin 2009, le président mexicain Felipe Calderón avait refusé le transfèrement en France de Florence Cassez.

Le 11, la ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie évoque « une décision inique » et annonce son intention de ne pas participer aux manifestations de l'Année du Mexique en France lancée au début du mois. Un climat de tension s'installe entre Paris et Mexico.

Le 14, le président Sarkozy décide de maintenir l'Année du Mexique en France, en la dédiant à la prisonnière. En réaction, le gouvernement mexicain annonce son retrait de l'organisation de la manifestation.

Le 16, l'ambassadeur du Mexique en France Carlos de Icaza quitte l'hémicycle du Sénat lorsque Michèle Alliot-Marie aborde l'affaire Florence Cassez. Cependant, une source autorisée proche de l'Élysée évoque un « reniement des engagements pris » par le président Calderón qui aurait donné à Nicolas Sarkozy des garanties sur le sort de Florence Cassez. Le gouvernement mexicain réagit vivement à ces propos.

Le 8 mars, le gouvernement français « constate l'impossibilité de mettre en œuvre la manifestation » et annonce l'annulation de l'Année du Mexique en France.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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