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BLASCO IBÁÑEZ VICENTE (1867-1928)

Le roman d'une nation

Blasco Ibáñez sut, à la différence de Miró, élargir sa vision à la Péninsule ; il sut développer sa revendication chaleureuse en dénonçant à travers les images symboliques de plusieurs capitales de province les situations les plus significatives du déséquilibre social espagnol : Tolède, siège de la puissante Église catholique (Dans l'ombre de la cathédrale, 1903) ; Bilbao, centre du capitalisme industriel (L'Intrus, 1903) ; Xérès, autour de laquelle se cristallise l'opposition entre le capitalisme agraire et le sous-prolétariat des campagnes ; Madrid enfin, axe de toute la géographie péninsulaire, résumé de l'histoire espagnole, dont la grandeur ou la noblesse ne parviennent pas à dissimuler la ceinture de misère.

Un idéalisme d'essence anarchiste emporte souvent les personnages, les jette contre des barrières économiques, sociales, culturelles, affectives, que seule, quelquefois, permet de franchir la réussite personnelle (La Maja nue, 1906 ; Arènes sanglantes, 1908) ; en général, les barrières demeurent, insurmontables ; l'échec est le résultat obligé de tentatives chimériques, alors que l'élimination de tout préjugé de classe pourrait conduire au bonheur (Les morts commandent, 1908).

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Écrit par

  • : lecteur à la faculté des lettres et sciences humaines de Nice
  • : ancien élève de l'École normale supérieure, docteur d'État, maître assistant à l'université de Poitiers

Classification

Pour citer cet article

Eutimio MARTÍN et René PELLEN. BLASCO IBÁÑEZ VICENTE (1867-1928) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Blasco Ibáñez - crédits : Henry Guttmann Collection/ Hulton Archive/ Getty Images

Blasco Ibáñez

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