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UTILISATION BIOLOGIQUE DE L'AZOTE DE L'AIR (repères chronologiques)

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1563 B. Palissy propose que les sels (éléments minéraux) présents dans les plantes proviennent du sol ou des engrais qu'on y apporte afin d'éviter l'épuisement du sol.

l804 N. T. de Saussure établit la nécessité d'une alimentation minérale pour la croissance des végétaux.

1838 J. B. Boussingault publie le résultat de recherches entreprises « dans le but d'examiner si les plantes prennent de l'azote à l'atmosphère ». Il montre que, après 2 ou 3 mois de culture sur un sol privé de matière organique, le trèfle et le pois (légumineuses) présentent des gains d'azote très nets, alors qu'on n'en n'observe pas chez le froment et l'avoine (graminées).

1840 J. von Liebig ruine la théorie de « l'humus » selon laquelle cette substance, constituant du sol, est incorporée dans la plante, lui fournissant son carbone et ses aliments minéraux. Il démontre la nécessité d'une alimentation minérale, à partir de la solution du sol absorbée par les racines.

1860 J. von Sachs élabore la formule d'une solution nutritive minérale permettant le développement complet d'un végétal, de la graine à la graine.

1865 W. Knop établit la formule d'une solution ne comportant que six éléments minéraux (azote, calcium, potassium, magnésium, phosphore et soufre). Avec le carbone, l'hydrogène et l'oxygène (puisés dans l'eau ou l'atmosphère), ces substances constituent les neuf éléments, présents en proportions majeures (macroéléments), nécessaires à la croissance et au développement des plantes.

1869 J. Raulin met au point une formule de solution minérale nutritive permettant croissance d'un champignon, organisme non chlorophyllien.

1885 M. Berthelot montre qu'un sol contenu dans un pot peut s'enrichir en azote. Il ouvre ainsi le chemin de la découverte de la fixation biologique de l'azote atmosphérique par les micro-organismes du sol.

1888 H. Hellriegel et H. Wilfarth démontrent que les légumineuses ne fixent l'azote atmosphérique que lorsque leurs racines portent des nodules (ou nodosités) contenant des bactéries symbiotes ou symbiotiques.

1888 M. W. Beijerinck isole une bactérie (actuellement nommée Rhizobium leguminosarum) responsable de la fixation de l'azote atmosphérique par les nodules des Légumineuses.

1890 S. Winogradsky isole des micro-organismes (Nitrosomonas, Nitrobacter) responsables de la production des nitrates dans le sol à partir de l'azote organique de l'humus. Il découvre en même temps la chimiosynthèse (fixation du gaz carbonique CO2 par utilisation d'une source d'énergie provenant de réactions d'oxydation).

1894 S. Winogradsky isole Clostridium pasteurianum, bactérie anaérobie des sols, fixatrice d'azote atmosphérique.

1901 M. W. Beijerinck isole Azotobacter chroococcum, bactérie aérobie des sols, fixatrice d'azote atmosphérique.

1915 P. Mazé introduit la notion d'oligo-élément : éléments minéraux actifs à très faibles doses et jouant un rôle catalytique majeur dans réactions biologiques. Leur nombre est variable selon la nature du matériel végétal. Les principaux oligo-éléments, indispensables, sont : le fer, le cuivre, le manganèse, le molybdène, le bore et le cobalt.

1939 H. Kubo isole la leghémoglobine, pigment analogue à l'hémoglobine des animaux, indispensable à la fixation de l'azote atmosphérique par les bactéries des nodules des Légumineuses.

— Claude LANCE

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Écrit par

  • : professeur honoraire, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie

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Pour citer cet article

Claude LANCE. UTILISATION BIOLOGIQUE DE L'AZOTE DE L'AIR - (repères chronologiques) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 10/02/2009