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TRÊVE DE DIEU (1037)

De 1037 à 1041, un concile réuni à Arles définit les dispositions de la trêve de Dieu. Ce concile est l'aboutissement d'un vaste mouvement religieux et populaire, tendant à limiter la violence dans la société. Depuis la fin du xe siècle, la « paix de Dieu », qui a précédé la trêve, vise à protéger certaines catégories de population particulièrement exposées (pèlerins inermes – sans défense –, ecclésiastiques, paysans et marchands) : les guerriers contrevenant à la « paix » encouraient des sanctions spirituelles (excommunications, interdits, anathèmes). La trêve de Dieu, formalisée à Arles, interdit, quant à elle, la guerre certains jours de la semaine et certaines périodes de l'année. Les clauses d'Arles sont reprises dans de nombreux autres conciles en Europe. « Paix » et « trêve » de Dieu sont bientôt presque synonymes. Bien qu'aucune mesure coercitive ne soit prévue, la popularité de ces décisions conciliaires est très grande. Le mouvement de paix et de trêve de Dieu est une étape fondamentale dans la christianisation de la guerre, dans la réforme de l'Église et dans la préparation des croisades. Limitée vis-à-vis des « bons chrétiens », la guerre est alors reportée vers les « hérétiques » et les musulmans.

— Pascal BURESI

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Pascal BURESI. TRÊVE DE DIEU (1037) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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