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SISMICITÉ EN FRANCE

L’aléa sismique en France

L’aléa sismique en un lieu donné correspond à l’estimation des secousses que l’on peut y subir, leur ampleur, ainsi que leurs périodes de retour. Il représente donc la probabilité, pour un lieu géographique donné, d’occurrence d’un événement sismique d’une magnitude donnée.

Le risque sismique désigne quant à lui les conséquences potentielles d’un séisme d’une certaine ampleur ayant une certaine probabilité de se produire en un lieu donné. Il résulte de la combinaison entre l'aléa sismique, la concentration des biens et des personnes et la vulnérabilité des infrastructures en ce point. Tout au long d’une grande faille, comme celle de San Andreas en Californie (États-Unis), l’aléa est sensiblement le même : la faille peut y générer un peu partout de grands séismes destructeurs. En revanche, le risque est variable : il est beaucoup plus important à San Francisco, mégalopole construite sur la faille, que dans le désert de Mojave où la faille ne traverse que de vastes étendues inhabitées.

Définir le risque sismique nécessite donc d'évaluer l'aléa sismique, de déterminer les enjeux soumis à l'aléa et enfin de caractériser la vulnérabilité, qui dépend de la préparation des populations et de la qualité des infrastructures. En fonction des situations géodynamiques, sociales et économiques, le risque sismique est très variable d'une région à une autre. Dans les régions les plus exposées à l'aléa sismique, la réduction du risque passe notamment par l'information des populations et la construction de bâtiments aux normes parasismiques. La carte de l’évaluation de l'aléa sismique de la France sert de base à la réglementation qui établit les mesures de protection adaptées, notamment les normes de construction des bâtiments.

Zonage sismique de la France - crédits : Ministère de la Transition écologique et solidaire

Zonage sismique de la France

Le zonage sismique est une traduction réglementaire de l’aléa sismique. La classification des régions en différentes zones est fonction de leur degré d’exposition et repose sur une évaluation probabiliste de l’aléa sismique (estimation du mouvement sismique susceptible d’être atteint ou dépassé en fonction de la probabilité fixée, typiquement 10 p. 100 sur une période de temps de cinquante ans pour le bâti conventionnel). Ce type d’approche permet de prendre en compte une très large gamme de scénarios sismiques pondérés en fonction de leur probabilité d’occurrence. Ce zonage découpe le territoire français en cinq zones de sismicité (très faible, faible, modérée, moyenne, forte). La zone 5, dite « forte », ne concerne que les Antilles. La zone 1, dite « très faible », n’est pas considérée comme exposée au risque sismique. Elle ne comporte donc aucune réglementation spécifique. Ne sont donc considérées comme exposées à l’aléa sismique que les zones 2, 3, 4 et 5. Cette codification permet de déterminer les communes dans lesquelles des réglementations parasismiques sont applicables, mais celles-ci ne concernent que les nouvelles constructions.

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Écrit par

  • : professeur des Universités, École et Observatoire des sciences de la Terre (EOST), université de Strasbourg

Classification

Pour citer cet article

Frédéric MASSON. SISMICITÉ EN FRANCE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le

Médias

Échelle d’intensité des séismes - crédits : Encyclopædia Universalis France

Échelle d’intensité des séismes

Sismicité instrumentale de la France métropolitaine  (1962-2019) - crédits : BCSF-RéNaSS

Sismicité instrumentale de la France métropolitaine  (1962-2019)

Séisme de Lambesc (Bouches-du-Rhône) - crédits : MEPL/ Bridgeman Images

Séisme de Lambesc (Bouches-du-Rhône)