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SAISONS

Les combinaisons locales : les climats comme ensembles de saisons

Climats : contrastes thermiques et pluviométriques - crédits : Encyclopædia Universalis France

Climats : contrastes thermiques et pluviométriques

Dans chaque lieu, il existe une succession de saisons, qui constitue son climat. Ces combinaisons peuvent être classées selon deux critères : la nature de l'opposition principale entre les saisons (saisons essentiellement thermiques ou essentiellement pluviométriques), et la vigueur de cette opposition. Ces deux critères ont servi à construire le tableau, où figurent les climats distingués et cartographiés à l'article climatologie.

On voit qu'aux hautes et très basses latitudes les rythmes thermiques et pluviométriques sont assez peu affirmés. Les très basses latitudes offrent l'exemple de climats pratiquement sans saisons : les pluies sont abondantes toute l'année, malgré des inégalités, et les températures constamment élevées. La végétation est donc active toute l'année. L'agriculture n'obéit guère à des rythmes climatiques.

Le cas des climats polaires est un peu moins net. Il ne faudrait pas sous-estimer l'effet de l'éclairement constant de l'été contrastant avec la nuit hivernale, et l'on observe en été des journées chaudes jusque sur les banquises perpétuelles. Mais les rythmes pluviométriques sont peu nets, et surtout chaleur et humidité ne sont jamais suffisantes pour donner une activité végétale notable ou pour permettre une saison agricole.

À l'autre extrême, les climats des régions intérieures des continents, aux latitudes moyennes, sont fortement contrastés des deux points de vue : un hiver très froid et sec s'oppose à un été assez chaud et pluvieux. Toute une série de conifères est adaptée à ce climat, et la culture de céréales semées au printemps est possible.

Les contrastes thermiques dominent nettement dans les déserts froids, puisqu'il y fait sec toute l'année et que l'hiver y est glacé, l'été brûlant s'il n'est pas atténué par l'altitude. La végétation et l'agriculture y sont faibles, sauf dans les régions irriguées. Dans les déserts chauds, la signification des contrastes thermiques est moins nette, et ils connaissent la même monotonie du point de vue pluviométrique ; cependant, les oasis y ont un aspect différent de celles des déserts froids, puisque l'agriculture y est possible toute l'année si l'on peut amener de l'eau, et des arbres sensibles au froid, comme le palmier dattier, dominent, remplaçant les peupliers des déserts froids.

À cause de l'absence de saisons pluviales marquées, les climats tempérés océaniques ont été rapprochés de ceux des déserts chauds. Seuls des contrastes thermiques, faiblement marqués, définissent vraiment les saisons. L'agriculture et la végétation naturelle sont inhibées en hiver, mais pendant peu de temps, ce qui explique sans doute l'importance des prairies naturelles dans le système de production agricole.

Les contrastes pluviométriques l'emportent dans deux types de climats, qui n'ont que des saisons thermiques très moyennement marquées : dans les régions méditerranéennes, il y a un double arrêt de la végétation, pendant l'hiver et pendant l'été, qui est sec ; cet arrêt est unique dans les régions tropicales, puisque la période de refroidissement (peu net d'ailleurs) et la période de sécheresse coïncident. Dans les deux cas, l'irrigation joue un rôle fondamental et assure une année agricole longue en éliminant l'arrêt dû à la sécheresse.

Enfin, le sud-est des grands continents (climats dits « de type chinois ») a un hiver sec et frais, un été chaud et humide de type « tropical ». On l'a donc placé au centre du tableau, car les deux types de contrastes restent assez peu marqués. En particulier, l'hiver est suffisamment doux et pluvieux, pour permettre des cultures de céréales résistant au froid et qui demandent de faibles[...]

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Pour citer cet article

François DURAND-DASTÈS. SAISONS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Climats : contrastes thermiques et pluviométriques - crédits : Encyclopædia Universalis France

Climats : contrastes thermiques et pluviométriques

Autres références

  • TERRE - Planète Terre

    • Écrit par Jean AUBOUIN, Jean KOVALEVSKY
    • 9 225 mots
    • 9 médias
    ... 27′ sur le plan de l'écliptique, ce qui conduit à une variation considérable de l'ensoleillement en un endroit donné, définissant les saisons. 230 27′ nord et sud marquent la latitude destropiques du Cancer, au nord, et du Capricorne, au sud, où le Soleil arrive à la verticale, à...
  • ASTROLOGIE

    • Écrit par Jacques HALBRONN
    • 13 311 mots
    L'astrologie a souvent connu des surprises désagréables en s'appuyant sur l' astronomie : ses points de repère marquant les saisons allaient s'avérer mobiles, et le début des saisons ne coïnciderait plus guère, au bout d'un certain temps, avec les étoiles censées leur correspondre. Tout se passait...
  • ASTRONOMIE

    • Écrit par James LEQUEUX
    • 11 339 mots
    • 20 médias
    ...lunaire, qui permet de repérer facilement les mois. Mais ce mois lunaire n'est pas un sous-multiple simple de l' année solaire, qui marque le retour des saisons : douze mois lunaires ne correspondant pas à une année, il faut donc intercaler de temps à autre un mois supplémentaire pour corriger au mieux...
  • BIOCÉNOSES

    • Écrit par Paul DUVIGNEAUD, Maxime LAMOTTE, Didier LAVERGNE, Jean-Marie PÉRÈS
    • 9 774 mots
    • 8 médias
    ...et de la nuit introduit ainsi dans la vie des végétaux, et même dans celle des animaux, un rythme dont l'importance est essentielle. La succession des saisons entraîne également des variations considérables de la température, de la luminosité, de la pluviosité et, corrélativement, de tous les autres facteurs...
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Voir aussi