Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

RIZI fray JUAN (1600-1681)

Artiste qui occupe une place à part dans la peinture espagnole parce qu'il s'agit d'un moine bénédictin de grande culture, Rizi se consacra surtout à la décoration de monastères de son ordre.

Son père, Antonio Ricci, était un Italien venu travailler avec Federico Zuccaro, en 1585, au chantier de l'Escorial. Rizi entra au monastère de Montserrat en 1627, mais il en fut expulsé en 1640 lors de la révolte catalane. Il se réfugia à Madrid où il fut pendant un court moment professeur de dessin de l'infant Baltazar Carlos. Il décora ensuite les abbayes bénédictines de Vieille- Castille (Silos, 1642 ; San Juan de Burgos, 1645 ; Medina del Campo, 1653...). En 1662, il part pour Rome et occupe ensuite un siège épiscopal dans l'Italie du Sud.

Deux importants ensembles demeurent en place : les sept tableaux du trascoro (arrière-chœur) de la cathédrale de Burgos et surtout les vingt-deux œuvres (1653) qui garnissent les autels de l'église abbatiale de San Millán de la Cogolla (Logroño). Sa meilleure composition religieuse, La Messe de saint Benoît (1650 env., Académie de San Fernando), provient de San Martín de Madrid, comme Le Repas de saint Benoît, œuvre conservée au Prado.

Juan Rizi jette un pont entre un ténébrisme curieux d'éclairages insolites et un baroque coloré. Mais c'est aussi un excellent portraitiste, aussi attentif à scruter les âmes qu'à se mettre à l'écoute de Velázquez (Fray Alonso de San Vitores, musée provincial de Burgos).

— Marcel DURLIAT

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : professeur émérite d'histoire de l'art à l'université de Toulouse-Le-Mirail

Classification

Pour citer cet article

Marcel DURLIAT. RIZI fray JUAN (1600-1681) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CASTILLE

    • Écrit par Marcel DURLIAT, Universalis, Philippe WOLFF
    • 10 285 mots
    • 12 médias
    ...l'épanouissement de la peinture, encore que, dans ce domaine aussi, l'Andalousie fasse preuve d'une plus grande fécondité. À l'exception de Fray Juan Rizi, le peintre de l'ordre bénédictin, les talents sont monopolisés par la Cour, lorsqu'ils ne se consacrent pas à la décoration des églises de la capitale....

Voir aussi