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QUESTEUR

En ~ 447, devant la multiplication des tâches auxquelles avaient à faire face les consuls, fut créé le collège des questeurs. De deux, leur nombre passa à quatre, à huit, à vingt sous Sylla, à quarante sous César, avant de revenir à vingt au début du principat. Leurs fonctions étaient avant tout financières ; élus par les comices tributes, deux d'entre eux (les questeurs urbains) possédaient les clés du trésor de l'État, dit « de Saturne », autorisaient les dépenses et recevaient tributum et contributions de guerre ; les autres avaient la charge des caisses des armées consulaires et intervenaient dans la perception des impôts en Italie ; ils n'avaient aucune juridiction. Introduite comme premier échelon du cursus honorum, la questure, qui ne pouvait être obtenue qu'à vingt-sept ans, permettait d'entrer au Sénat.

Sous le principat, les questeurs perdirent le contrôle du trésor. Désormais, ils assistèrent les gouverneurs des provinces et les consuls dans le domaine financier. Un seul eut encore un rôle important, le quaestor Caesaris, porte-parole de l'empereur devant le Sénat ; le prince n'accordait ce poste qu'à celui qu'il destinait à une haute carrière. Au milieu du iiie siècle, les questeurs, comme les autres magistrats du cursus sénatorial, n'eurent plus de fonction particulière et la questure finit en simple curatelle municipale de Rome.

— Jean-Pierre MARTIN

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Pour citer cet article

Jean-Pierre MARTIN. QUESTEUR [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ROME ET EMPIRE ROMAIN - Le Haut-Empire

    • Écrit par Yann LE BOHEC, Paul PETIT
    • 35 262 mots
    • 17 médias
    ...riches et pacifiées, étaient confiées à des proconsuls, désignés par la haute assemblée et responsables devant elle seulement, assistés chacun par un questeur, autre magistrat, pour les finances ; c'était le cas de l'Asie et de l'Afrique, de la Narbonnaise, de la Bétique et de l'Achaïe notamment. Les...

Voir aussi